Wall Street hésite après des indicateurs économiques

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Par AFP - New York
Publié le 06 septembre 2018 - 17:51
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Wall Street évoluait en ordre dispersé jeudi peu après l'ouverture dans le sillage d'un début de mois poussif, les courtiers prenant connaissance de plusieurs indicateurs économiques.

Vers 14H20 GMT, l'indice vedette de la place new-yorkaise, le Dow Jones Industrial Average, gagnait 0,20% à 26.026,43 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, perdait 0,47% à 7.957,42 points.

L'indice élargi S&P 500 reculait de 0,12% à 2.885,03 points.

La place new-yorkaise avait déjà terminé en ordre dispersé mercredi, fragilisée par une lourde chute des valeurs technologiques sous l'effet d'une crainte de régulation accrue du secteur: le Dow Jones avait avancé de 0,09% et le Nasdaq reculé de 1,19%.

Le marché hésitait jeudi à prendre une direction claire, alternant entre hausse et baisse, alors que les courtiers étaient "concentrés sur une série d'indicateurs économiques", ont commenté les analystes de Wells Fargo.

Parmi ces données, la productivité a confirmé son accélération au deuxième trimestre, affichant son rythme le plus fort en plus de trois ans.

Les demandes hebdomadaires d'allocations chômage sont quant à elles tombées à leur plus bas niveau en presque 50 ans pour la dernière semaine d'août.

Selon l'enquête mensuelle d'ADP, le secteur privé a de son côté nettement moins embauché en août, et moins que prévu par les analystes.

Egalement publié peu après l'ouverture, le rapport sur les commandes industrielles a fléchi plus que prévu en juillet.

Ces éléments interviennent à la veille de la publication d'un rapport mensuel toujours très suivi sur les créations d'emplois, le taux de chômage et les salaires aux Etats-Unis.

- La tech souffre toujours -

L'actualité commerciale était également sous le feu des projecteurs jeudi.

L'administration Trump va poursuivre ses tractations avec le Canada pour tenter de trouver un compromis sur l'accord de libre-échange nord-américain (Aléna), mais elle pourrait parallèlement décider de lancer une nouvelle offensive contre la Chine alors qu'une période de consultations publique se termine ce jeudi à minuit (04H00 GMT).

Toujours concernant l'administration américaine, le marché suivait les suites politiques de la publication mercredi dans le New York Times d'une tribune anonyme d'un haut responsable expliquant comment il s'efforçait, avec d'autres, de lutter de l'intérieur contre les "pires penchants" du président américain.

"De telles histoires peuvent affecter les marchés si elles modifient la capacité du Président à travailler avec le Congrès", a remarqué Paul Donovan d'UBS.

Le marché obligataire s'équilibrait: le taux à dix ans sur la dette américaine évoluait à 2,905% contre 2,902% à la clôture mercredi, et celui à 30 ans à 3,076% contre 3,075% la veille.

Parmi les valeurs du jour, certaines grandes multinationales de la technologie étaient toujours fragilisées par l'annonce la veille de l'administration américaine de se pencher sur des soupçons de partialité pesant sur Twitter (-1,86%), Facebook (-1,49%) ou encore Google (filiale d'Alphabet, -1,84%), accusés par Donald Trump de bâillonner les voix conservatrices.

Le ministre de la Justice Jeff Sessions veut discuter avec plusieurs procureurs fédéraux avant la fin du mois "de l'inquiétude grandissante que ces sociétés puissent mettre à mal la libre concurrence et étouffent intentionnellement les échanges libres des idées sur leurs plateformes", a indiqué le ministère dans un communiqué.

De plus, les courtiers craignent une régulation accrue du secteur au lendemain d'auditions de dirigeants de Twitter et Facebook au Congrès au sujet des manipulations qui ont affecté les réseaux sociaux notamment lors de la campagne présidentielle américaine de 2016.

Ford (-0,13%) a annoncé jeudi rappeler près de 2 millions de voitures en Amérique du Nord, en raison d'un défaut au niveau des prétensionneurs de ceintures de sécurité sur les sièges avant pouvant causer un incendie.

ExxonMobil (-0,04%) a conclu un accord de principe avec des autorités chinoises pour construire dans le sud-est du pays un complexe pétrochimique et investir dans un terminal de gaz naturel liquéfié (GNL).

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