Agression dans une gendarmerie en Moselle : "aucun élément de radicalisation", selon le procureur
L'enquête sur l'agression lundi d'un gendarme par un militaire de 19 ans, qui l'a blessé avec un couteau dans la gendarmerie de Dieuze (Moselle), n'a révélé "aucun élément de radicalisation", a-t-on appris mardi auprès du parquet.
Le jeune homme "avait l'intention de mourir", a précisé le parquet.
"Le Parquet national antiterroriste ne se saisit pas (de l'enquête), cette affaire reste sous le régime du droit commun, c'est une tentative d'homicide volontaire sur une personne dépositaire de l'autorité publique", a indiqué à l'AFP le procureur de la République à Metz, Christian Mercuri.
Un militaire, âgé de 19 ans, s'était introduit dans les locaux de la brigade de gendarmerie de Dieuze lundi après-midi, armé d'un couteau.
Il avait agressé un gendarme, qui avait tiré à deux reprises avec son arme de service, le touchant à l'abdomen. Le gendarme a été blessé à l'arme blanche au bras par l'agresseur.
Peu de temps auparavant, l'assaillant avait téléphoné au centre opérationnel de la gendarmerie, déclarant "qu'il était militaire, qu'il allait y avoir un carnage à Dieuze et qu'il se revendiquait de l'Etat islamique", avait expliqué le procureur lundi soir.
Les investigations réalisées dans sa chambre, l'exploitation de son téléphone portable ainsi que l'audition de sa famille et de ses camarades militaires "n'ont révélé aucun élément de radicalisation", a affirmé le procureur. "Sur le plan religieux, il se dit athée", a-t-il relevé.
Le jeune homme "n'a pas d'antécédent judiciaire et policier, il est inconnu de tous les fichiers", selon le magistrat.
Transporté à l'hôpital de Metz, il a été opéré et a pu être entendu mardi. "Il reconnaît les faits en les minimisant, son intention était de mourir sous le feu de la gendarmerie, il souhaitait en finir avec la vie", a précisé M. Mercuri.
Le jeune homme, originaire du Puy-de-Dôme, avait intégré en décembre le centre de formation initiale des militaires du rang de Dieuze, commune de 3.000 habitants. "Il explique qu'il ne supportait pas la vie militaire", a relaté M. Mercuri.
Une information judiciaire sera ouverte mercredi et l'homme sera déféré en vue de sa mise en examen. "En raison de son état de santé, la procédure se fera à l'hôpital", a souligné le procureur qui va demander son placement en détention.
L'enquête est menée par la section de recherches de la gendarmerie de Metz et la police judiciaire de Metz.
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