Meurtre d'Alexia Daval : le mari est passé aux aveux

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Par AFP - Besançon
Publié le 30 janvier 2018 - 19:12
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L'avocat de Jonathann Daval, Randall Schwerdorffer (C) donne une conférence de presse à Gray-la-Ville le 29 janvier 2018
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© SEBASTIEN BOZON / AFP
Jonathann Daval a finalement avoué mardi avoir tué Alexia, lors de sa garde à vue à Besançon.
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Le rictus de douleur déformait son visage lorsque le corps de sa femme assassinée avait été retrouvé fin octobre: Jonathann Daval a finalement avoué mardi avoir tué Alexia, lors de sa garde à vue à Besançon.

Trois mois jour pour jour après la découverte du corps d'Alexia Daval, 29 ans, dans un bois de Haute-Saône, cet informaticien de 34 ans a avoué l'avoir tuée par "accident", avant la fin de sa garde à vue, ont annoncé ses avocats.

L'homme "a reconnu avoir tué son épouse mais il a dit que c'était un accident, qu'il ne voulait pas et il regrette", ont indiqué à l'AFP ses avocats Mes Ornella Spatafora et Randall Schwerdorffer.

L'étau s'était resserré depuis lundi autour de Jonathann Daval, interpellé à son domicile de Gray-la-ville par les enquêteurs, qui privilégiaient l'hypothèse d'une "dispute conjugale ayant mal tourné".

"Il l'a étranglée", a détaillé devant la presse Me Schwerdorffer, assurant que son client n'avait "pas été dans une logique criminelle" et "n'avait impliqué personne d'autre".

"Il n'a jamais essayé de mettre le feu au corps d'Alexia", a ajouté l'avocat.

Pourtant, le corps partiellement brûlé d'Alexia Daval, employée de banque, avait été retrouvé le 30 octobre, dissimulé sous des branchages dans le bois d'Esmoulins, près de Gray, à quelques kilomètres du domicile du couple.

Deux jours auparavant, c'est son mari qui avait signalé sa disparition, affirmant que sa femme était partie courir mais n'était pas rentrée.

L'autopsie avait révélé que la jeune femme avait été victime de violences, de coups et avait été asphyxiée.

La procureure de la République de Besançon, Edwige Roux-Morizot, tiendra une conférence de presse mardi à partir de "21h00, 21H30" au tribunal de grande instance de Besançon. La mise en examen est attendue.

- "Il se sentait rabaissé, écrasé" -

"Ils avaient une relation de couple avec de très fortes tensions. Alexia avait une personnalité écrasante, il se sentait rabaissé, écrasé. A un moment, il y a eu des mots de trop, une crise de trop, qu'il n'a pas su gérer", a dit Me Schwerdorffer.

"Il a essayé d’être ce gendre parfait, il n'a pas réussi. (...) Il l'a étranglée et après il a été dépassé par tout", selon son avocat

Dans les jours qui avaient suivi la découverte du corps d'Alexia, lors d'une marche blanche en sa mémoire ou lors des obsèques de la jeune femme, Jonathann Daval apparaissait toujours extrêmement fragile, devant être soutenu, en larmes.

Dès mardi matin, les conseils de Jonathann Daval reconnaissaient que "l'étau se resserr(ait) violemment" autour de leur client, première personne à être placée en garde à vue dans cette affaire.

Plusieurs éléments nouveaux dans l'enquête ont mis en péril la version du mari, qui avait toujours nié tout lien avec le meurtre de sa femme.

La nuit précédant la disparition de la jeune femme, un voisin a affirmé avoir entendu une voiture sortir du domicile du couple, et le dispositif de traçage dont était équipé l'utilitaire professionnel de Jonathann Daval l'atteste, selon une source proche du dossier.

Des traces de pneus correspondant à la voiture auraient également été retrouvées près du corps de la jeune femme. Les enquêteurs ont également trouvé un tissu recouvrant le corps d'Alexia, pouvant correspondre à des draps appartenant au couple.

Lors de sa première audition, en tant que simple témoin, Jonathann Daval avait évoqué une dispute avec son épouse la veille de sa disparition. L'altercation expliquait, selon lui, les marques de griffures, voire de morsures visibles au niveau de ses bras et de ses mains.

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