Amiante en milieu scolaire : des enseignants du Val-de-Marne font valoir leur droit de retrait

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Par AFP - Créteil
Publié le 12 octobre 2018 - 16:02
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Manifestation contre la présence d'amiante en milieu scolaire le 12 octobre 2018 à Paris
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© JACQUES DEMARTHON / AFP
Manifestation contre la présence d'amiante en milieu scolaire le 12 octobre 2018 à Paris
© JACQUES DEMARTHON / AFP

Ils dénoncent la présence d'amiante dans leur établissement: les enseignants du lycée Georges-Brassens de Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne) font valoir depuis une semaine leur droit de retrait, a-t-on appris vendredi, confirmant des informations de presse.

Ces enseignants craignent que les salles où ils font cours ne soient contaminées par des poussières d'amiante après un incendie survenu fin septembre, qui a touché une partie du bâtiment de ce complexe scolaire.

Des analyses commandées par la région Ile-de-France ont montré qu'il n'y avait pas d'amiante mais les enseignants sont persuadés qu'il y en a dans les faux plafonds du bâtiment.

"Est-ce que l'amiante reste au plafond où se diffuse dans l'air?" interroge Ali Zanat, enseignant en Sciences Économiques et Sociales, qui rappelle que le bâtiment date des années 1950.

"Je ne peux pas prendre le risque d'envoyer mes élèves dans une salle amiantée", abonde Raphaëlle Pepe, qui enseigne l'anglais.

"Ce qu'on demande, c'est de déménager dans les préfabriqués qui sont censés nous accueillir après les vacances de la Toussaint mais le rectorat nous refuse cette demande, à quinze jours près", ajoute l'enseignant.

"Concrètement, on ne nous dit rien, on nous ignore complètement et on nous considère comme des grévistes alors que nous demandons simplement l'application du principe de précaution", complète l'enseignante.

Le sujet de l'amiante n'est pourtant pas nouveau dans cet établissement. En fin d'année dernière, les enseignants avaient déjà fait valoir leur droit de retrait après la découverte d'un morceau de faux plafond amianté qui était tombé sur le sol d'une classe.

Interrogé, le rectorat explique "comprendre l’émoi de la communauté éducative", mais insiste sur le fait que la décision de maintenir l'établissement ouvert a été prise après "les résultats des expertises mandatées par la région qui ne confirment pas la présence de particules d'amiante dans l'air".

En signe d'apaisement, une réunion est prévu vendredi à 16H30 dans l'établissement entre les enseignants, parents d'élèves, représentants des lycéens, le rectorat et la région.

Les élèves eux, n'ont plus cours depuis le 29 septembre.

L'interdiction de l'amiante, fibre cancérogène, date de 1997 en France mais la grande majorité des établissements scolaires ont au moins un bâtiment construit avant cette date.

Selon les autorités sanitaires, l'amiante pourrait provoquer jusqu'à 100.000 décès d'ici à 2025, les maladies pouvant survenir jusqu'à 40 ans après l'exposition.

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