Attaques de l'Aude : Lakdim était toujours suivi par les services de renseignement en mars

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 26 mars 2018 - 21:18
Image
Le procureur de Paris François Molins lors d'une conférence de presse, le 26 mars 2018 à Paris
Crédits
© FRANCOIS GUILLOT / AFP
Le procureur de Paris François Molins lors d'une conférence de presse, le 26 mars 2018 à Paris
© FRANCOIS GUILLOT / AFP

Radouane Lakdim, qui a assassiné quatre personnes dans l'Aude vendredi dans des attaques jihadistes, faisait toujours l'objet d'un "suivi effectif" par les services de renseignement en mars, a indiqué lundi le procureur de Paris, François Molins.

Fiché "S" (pour "sûreté de l'Etat") depuis 2014, Lakdim était inscrit "depuis novembre 2015 au Fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) en raison de ses liens supposés avec la mouvance salafiste locale", a précisé M. Molins lors d'une conférence de presse.

"Il faisait l'objet de la part des services de renseignement d'un suivi effectif toujours en cours en mars 2018, mais qui n'avait pas permis, je le répète, de mettre en évidence des signes précurseurs d'un passage à l'acte, ni des velléités de départ sur la zone irako-syrienne", a ajouté le procureur.

Des critiques se sont élevées au sujet de son suivi. A droite et à l'extrême droite, certains ont évoqué, à l'image de la présidente du FN Marine Le Pen, une "défaillance profonde" du gouvernement dans la lutte contre le terrorisme.

"Dans un contexte où le risque zéro n'existe pas, ce nouvel attentat terroriste illustre le caractère endogène de la menace qui continue à peser sur nous", a expliqué François Molins lundi, insistant sur "les difficultés du suivi des individus radicalisés".

Dans les heures qui ont suivi les attaques de Lakdim à Carcassonne et au Super U de Trèbes, les enquêteurs ont notamment arrêté sa compagne, une jeune femme âgée de 18 ans, présentée comme une "convertie" et fichée "S".

"Elle indique s'être convertie à l'âge de 16 ans et présente tous les signes d'une radicalisation", a poursuivi M. Molins.

Elle a crié "Allah Akbar" lors de son interpellation mais elle "conteste avoir été associée au projet mortifère de son petit ami", a rapporté le procureur.

Selon lui, elle n'avait plus de contacts téléphoniques avec Lakdim depuis janvier mais est soupçonnée d'avoir poursuivi des échanges via une application.

Le matin du périple sanglant de son compagnon, "elle a posté une sourate promettant l'enfer aux mécréants", a précisé M. Molins.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.