Attentat de la rue Copernic : la justice ordonne une nouvelle expertise

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Par AFP - Paris
Publié le 26 octobre 2018 - 11:32
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La rue Copernic le 4 octobre 1980 à Paris, au lendemain de l'explosion d'une bombe dans une synagogu
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© JEAN-CLAUDE DELMAS / AFP/Archives
Des pompiers sur les lieux d'un attentat rue Copernic, le 3 octobre 1980 à Paris
© JEAN-CLAUDE DELMAS / AFP/Archives

La justice a ordonné vendredi une nouvelle expertise avant de se prononcer sur le non-lieu dont a bénéficié Hassan Diab, l'unique suspect de l'attentat de la rue Copernic qui avait fait quatre morts devant une synagogue parisienne en 1980, a appris l'AFP auprès d'avocats du dossier.

La cour d'appel de Paris a ordonné ce supplément d'information pour qu'un juge d'instruction antiterroriste fasse réaliser une contre-expertise graphologique d'ici au 15 février 2019, ont précisé des sources proches du dossier.

Le parquet de Paris et les parties civiles, qui réclament un procès aux assises 38 ans après cette attaque à la bombe, avaient fait appel du non-lieu prononcé en janvier par les juges d'instruction.

"La cour a un doute (...) et elle veut fermer toutes les portes avant de se prononcer", a réagi l'avocat de M. Diab, Me William Bourdon.

"Elle a un doute sur un point qui a fait l'objet de nombreux travaux" et "des experts internationaux ont mis en pièces les expertises initiales", a-t-il ajouté. "En aucune façon elles ne sauraient constituer un élément à charge contre M. Diab", a-t-il estimé après ce "nouveau rebondissement qui laisse confiant sur l'issue finale".

"C'est évidemment une déception", a réagi l'avocat d'une des victimes, Me Eric Morain. "J'espère que ça ne va pas apparaître par la suite comme une sorte de préparation pour les parties civiles à une décision totalement négative. (...) Les preuves, ça se débat devant une cour d’assises, pas au stade de l’instruction où on débat d'abord des charges", a-t-il commenté.

Cet attentat du 3 octobre 1980, qui avait fait également 46 blessés, avait été le premier à avoir frappé mortellement la communauté juive en France depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Jamais revendiquée, l'attaque avait été attribuée par les enquêteurs au Front populaire de libération de la Palestine-Opérations spéciales (FPLP-OS), groupe né d'une scission du FPLP. Les renseignements français avaient fini par identifier Hassan Diab en 1999, qui a toujours contesté toute implication.

Libéré dans la foulée du non-lieu rendu en janvier dernier par les juges d'instruction, ce Libano-Canadien de 64 ans est depuis reparti au Canada où une enquête indépendante a été ouverte en mai pour examiner les conditions, contestées, de son extradition.

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