Attentat de la rue des Rosiers : le suspect extradé en France mis en examen et écroué

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Par AFP - Paris
Publié le 05 décembre 2020 - 15:07
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Walid Abdulrahman Abou Zayed, l'un des suspects de l'attentat de la rue des Rosiers en 1982 à Paris, extradé par la Norvège, a été mis en examen samedi pour "assassinats" et "tentatives d'assassinats" puis placé en détention provisoire, a-t-on appris de source judiciaire.

Visé par un mandat d'arrêt international émis par la France en 2015, cet homme de 62 ans a été extradé vendredi par la Norvège, où il s'était installé en 1991.

La justice française le soupçonne d'être "l'un des tireurs de l'attentat" qui avait fait six morts et 22 blessés le 9 août 1982 dans le quartier du Marais dans le IVe arrondissement de Paris.

Arrivé sur le sol français vendredi soir à bord d'un vol Air France en provenance d'Oslo, le suspect a été placé en centre de rétention administrative.

Il a été présenté samedi à un juge d'instruction du pôle antiterroriste du tribunal judiciaire de Paris qui l'a mis en examen pour "assassinats" et "tentatives d'assassinats", a indiqué à l'AFP une source judiciaire. La circonstance aggravante "en relation avec une entreprise terroriste" date de 1986, soit quatre ans après les faits, et ne peut donc pas figurer parmi les chefs de mise en examen, a précisé cette même source.

Abou Zayed a ensuite été placé en détention provisoire par un juge des libertés et de la détention.

"Je n'aime pas la France. Je ne veux pas aller en prison en France", avait déclaré Abou Zayed, connu sous le nom d'Osman en Norvège, qui l'a naturalisé en 1997, lors d'une comparution devant la justice norvégienne en septembre.

La Norvège avait accepté le 27 novembre son extradition et avait dix jours pour exécuter sa décision.

Père de quatre enfants, il clame son innocence, assurant qu'il était à Monte-Carlo au moment de l'attentat, et s'opposait cette extradition.

Le 9 août 1982 à la mi-journée, un commando de trois à cinq hommes avait lancé une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg, puis mitraillé l'intérieur de l'établissement ainsi que des passants.

Cette extradition, près de quatre décennies après les faits, ouvre la voie à un procès, attendu de longue date par les victimes.

La justice française a émis trois autres mandats d'arrêt internationaux visant deux individus localisés en Jordanie et un troisième en Cisjordanie, soupçonnés d'avoir participé à l'attaque ou de l'avoir préparée.

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