Attentat de Strasbourg : trois des cinq gardes à vue se poursuivent dans les locaux de l'antiterrorisme
Trois des cinq membres d'une même famille soupçonnés d'avoir fourni à Chérif Chekatt l'arme utilisée pour perpétrer l'attentat de Strasbourg le 11 décembre ont été transférés de la capitale alsacienne aux locaux des services antiterroristes à Levallois-Perret, près de Paris, où leur garde à vue se poursuivait jeudi, a-t-on appris de source judiciaire.
Les deux autres membres de cette famille ont été remis en liberté mercredi soir sans qu'aucune charge ne soit retenue contre eux, a précisé cette source.
Ces personnes, quatre hommes et une femme, avaient été interpellées mardi matin et placées en garde à vue à Strasbourg, soupçonnées d'avoir participé à la fourniture d'un vieux revolver 8 mm à Chérif Chekatt qui avait tué cinq personnes aux abords du Marché de Noël de Strasbourg, le 11 décembre.
Ces gardes à vue -qui peuvent durer jusqu'à 96 heures- doivent permettre d'éclaircir les rôles de chacun, et notamment celui du plus âgé des suspects, un homme de 78 ans, qui a été transféré à Levallois-Perret (ouest de Paris), selon une source proche de l'enquête.
Chérif Chekatt est soupçonné par les policiers de la Sous-direction antiterroriste (Sdat) de s'être procuré l'arme à feu quelques jours avant son passage à l'acte. Il s'agit d'un revolver d'ordonnance de calibre 8 mm datant de la fin du XIXe siècle.
Délinquant multirécidiviste de 29 ans et fiché S pour radicalisation islamiste, il avait attaqué des passants avec un revolver et un couteau. Après 48 heures de traque, il avait été abattu par des policiers qui l'avaient repéré lors d'une patrouille.
Sur une clé USB lui appartenant a été retrouvée une vidéo d'allégeance au groupe Etat islamique (EI), qui avait revendiqué l'attaque.
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