Attentats de Trèbes et Carcassonne : 2 proches du tueur présentés à un juge

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Par AFP - Paris
Publié le 28 juin 2019 - 21:11
Mis à jour le 29 juin 2019 - 00:02
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Deux hommes de l'entourage de Radouane Lakdim, l'auteur des attentats jihadistes de Trèbes et Carcassonne de mars 2017, ont été déférés vendredi soir au tribunal de Paris en vue de leur mise en examen, a-t-on appris de source judiciaire.

Interpellés mardi dans l'Aude, Reda E., 29 ans, et Soufiane M., 27 ans, sont soupçonnés d'avoir joué un rôle dans l'obtention par Radouane Lakdim de ses armes, dont une partie n'a jamais été retrouvée, selon des sources proches du dossier.

Trois autres suspects, également arrêtés mardi à la demande du juge antiterroriste parisien chargé de l'enquête, ont été remis en liberté jeudi soir et vendredi, sans charge retenue contre eux à ce stade, selon la source judiciaire.

Le 23 mars 2017, Radouane Lakdim, 25 ans, avait volé une voiture à Carcassonne dont il avait abattu le passager et blessé le conducteur par balle.

Il avait ensuite tiré sur des policiers devant leur caserne, avant d'entrer dans un supermarché Super U à Trèbes où il avait tué un boucher, un client ainsi que le lieutenant-colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, qui s'était livré comme otage à la place d'une femme.

L'assaillant avait finalement été abattu par des gendarmes de l'antenne GIGN de Toulouse. Les attaques avaient été revendiquées par l'organisation jihadiste Etat islamique (EI).

Depuis, cinq personnes de son entourage ont été mises en examen.

Sa compagne, Marine P., une jeune convertie à l'islam alors âgée de 16 ans, avait été mise en examen pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle" et placée en détention provisoire.

Trois autres personnes présentées comme des membres de l'entourage du jihadiste, Samir M., Ahmed A. et Sofian B., ont été mises en examen et incarcérées en octobre 2018. Elles sont soupçonnées à divers degrés d'avoir apporté leur aide au jihadiste, alors petit délinquant de Carcassonne connu pour sa radicalisation islamiste.

La compagne de Radouane Lakdim avait affirmé aux enquêteurs qu'il détenait "5 ou 6 machettes et des couteaux (...), deux fusils à pompe, (...) un Glock 31", cachés sous son matelas, mais les policiers n'avaient pas retrouvé cet arsenal, selon une source proche du dossier.

L'un des hommes écroués en octobre, Samir M. est soupçonné d'avoir aidé Radouane Lakdim à acheter le couteau des attaques, selon cette source. Il est aussi soupçonné d'avoir nettoyé la chambre de ce dernier avant la perquisition des policiers après les attentats.

Des armes ont été retrouvées dans un faux plafond chez son frère, Soufiane M., l'un des deux hommes déférés vendredi soir, selon cette source. Samir M. a désigné Reda E. comme un possible fournisseur d'armes.

En décembre, Baghdad H., un proche de l'assaillant, avait été le cinquième mis en examen, pour "non-dénonciation de crime terroriste", et laissé libre sous contrôle judiciaire.

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