Baisse de la vitesse : "électrochoc" salutaire pour la presse

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Par AFP - Paris
Publié le 09 janvier 2018 - 03:58
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La presse de mardi soutient le gouvernement dans son choix de baisser, "au risque de l'impopularité", la vitesse sur les routes secondaires, un "électrochoc" dans la lutte contre la mortalité routière.

"On va devoir lever le pied", avertit Le Parisien en Une. Le gouvernement doit en effet annoncer mardi l'abaissement de 90 km/h à 80 km/h de la limitation de vitesse sur les routes secondaires à double sens.

"Le mesure se veut un électrochoc pour enrayer l'augmentation de l'accidentalité routière", explique dans Le Figaro Angélique Négroni, qui se veut pédagogue: "En roulant un peu moins vite, on stoppe donc plus facilement son véhicule et l'accident a plus de chance d'être évité".

Le nombre de morts sur les routes est reparti à la hausse depuis le plus bas historique de 2013 (3.268 tués, contre 3.477 en 2016).

C'est pourquoi François Ernenwein défend dans La Croix une mesure de limitation car "il faudrait un bien curieux aveuglement pour refuser de voir qu’en abaissant à 80 km/h la vitesse maximale sur les routes secondaires le gouvernement fait œuvre utile. Au risque de l’impopularité. Agir était devenu indispensable. Les progrès n’ont pas été à la hauteur des ambitions d’il y a quelques années".

"Aucun gouvernement ne s'était attaqué à la limitation de la vitesse sur les routes depuis quarante-cinq ans", rappelle Le Parisien.

- 'Décision idéale' -

"Bien sûr, rouler à 80 km/h au lieu de 90 ne résoudra pas tout. Mais le symbole compte. Et qu'importe les batailles de chiffres sur les vies sauvées ! Une seule tragédie évitée et ce sera déjà gagné. Alors, on va râler... et ralentir quand même", insiste Damien Delseny dans l'éditorial du Parisien.

"Quoi qu'il en soit, et en dépit de ses bonnes intentions, le gouvernement prend un risque politique en sortant le bâton de la limitation de vitesse", fait remarquer Patrice Chabanet du Journal de la Haute-Marne.

Mais "c’est un aspect du macronisme que ses représentants assument avec gravité, et peut-être une pointe de coquetterie: être prêts aux décisions les plus difficiles pour le bien du pays, même au prix de l’impopularité", fait valoir Dominique Albertini dans Libération.

Pour Cécile Cornudet du quotidien économique Les Echos, "sur le papier, c’est la décision idéale. Son objet est inattaquable (...). L’exécutif s’apprête à montrer qu’il n’a toujours pas peur de son ombre".

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