Benalla : pour Chassaigne (PCF) "le mal est dans la Constitution de la Ve République"

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Par AFP - Paris
Publié le 31 juillet 2018 - 11:02
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Le chef de file des Communistes André Chassaigne à l'Assemblée nationale à Paris le 27 mars 2018
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© FRANCOIS GUILLOT / AFP/Archives
Le chef de file des Communistes André Chassaigne à l'Assemblée nationale à Paris le 27 mars 2018
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Le chef de file des députés communistes André Chassaigne, a jugé que l'affaire Benalla révélait le "mal" qui "est dans la Constitution de la Ve République" et dans la pratique du pouvoir du président.

"L'essentiel ce n'est pas l'affaire en elle-même, (...) l'essentiel c'est de se poser la question de savoir pourquoi la pratique du pouvoir par le président de la République encourage ou permet l'impunité de personnes comme M. Benalla", a déclaré le député du Puy-de-Dôme sur CNews, quelques heures avant de défendre une motion de censure du gouvernement déposée conjointement par son parti, La France insoumise et le PS.

"Le mal, en fait, il est dans la Constitution de la Ve République (...) c'est un révélateur qu'il faut en finir avec un pouvoir qui est de plus en plus centralisé", a-t-il avancé, dénonçant une "façon de gouverner comme si on était à la tête d'une start-up, sans tenir compte du fait qu'il y a des contraintes à respecter".

André Chassaigne adressera ses questions à Edouard Philippe, en parallèle d'une motion de censure déposée par Les Républicains, et défendue par leur chef de file Christian Jacob. Mathématiquement, aucune n'a de chance d'aboutir.

Le député communiste s'est cependant dit favorable à ce que son groupe, à l'instar de LFI mais à l'inverse du PS, vote la motion de censure LR.

Edouard Philippe "est responsable devant le Parlement, il aurait dû venir s'exprimer (...) sur cette affaire, sur les dysfonctionnements, d'où la nécessité de déposer cette motion de censure et de l'interroger sur ses causes, sur ses dérives, et aussi des conséquences que cela peut avoir sur la réforme constitutionnelle qui est en cours", a précisé l'élu communiste qui ne s'attend "pas à des miracles".

"Est-ce qu'on va s'attaquer à ce pouvoir absolu, à cette hyper-présidentialisation ? Est-ce qu'on va mettre en chantier un renouveau complet de notre Constitution pour revenir à une République avec une séparation des pouvoirs, un pouvoir plus fort qui serait donné au Parlement (...), c'est ça l'enjeu du débat qu'on doit avoir", a-t-il conclu.

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