Beth Ditto et Prophets of Rage, les Eurockéennes enchaînent

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Par AFP - Belfort
Publié le 07 juillet 2018 - 01:51
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La chanteuse américaine Beth Ditto aux Eurockéennes de Belfort, le 06 juillet 2018
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© SEBASTIEN BOZON / AFP
La chanteuse américaine Beth Ditto aux Eurockéennes de Belfort, le 06 juillet 2018
© SEBASTIEN BOZON / AFP

Puissance vocale d'un côté, riffs de guitare légendaire de l'autre: Beth Ditto et Prophets of Rage ont livré des prestations de haut vol vendredi pour la 2e journée des 30 ans du festival des Eurockéennes de Belfort.

Il n'aura fallu que trois chansons au super groupe américain Prophets of Rage, composé d'anciens membres de Public Enemy, Cypress Hill et Rage Against The Machine, pour faire sauter la quasi-totalité d'une foule de quelque 15.000 festivaliers devant la grande scène.

Dès les premières notes de "Take The Power Back", hymne anti-capitaliste, introduit en tirade anti-Trump par Tom Morello et sa "nouvelle" bande, les corps transpirant de fans transis se lançaient les uns contre les autres.

L'ancien guitariste de Rage Against The Machine, pionniers du rap métal aux prises de position politiques radicales, retournait d'ailleurs sa guitare en plein concert, dévoilant un message adressé au chef d'Etat Américain : "Fuck Trump".

"Killing In The Name Of", tirée là encore du catalogue de Rage Against The Machine, achevait le public après une heure trente de show frénétique et les prophètes engagés laissaient leur place aux vétérans du rock industriel Nine Inch Nails.

Un peu plus tôt, sur la scène lacustre de La Plage, Beth Ditto a inauguré une soirée musicale éclectique où les artistes LGBTQ se succéderont jusqu'au bout de la nuit.

Pour les 30 ans du festival belfortain, son directeur Jean-Paul Roland a décidé "de réaffirmer la culture militante aux Eurocks, sans forcément brandir de pancarte" en donnant les clefs à l'ex-leader de Gossip, "une habituée du festival et une artiste incroyable".

L'icône pop féministe a donné de la voix dans sa robe rouge, placée devant un décor barré de son nom et repeint par les couleurs du drapeau arc-en-ciel LGBT.

La ballade rock "We could run", issue du premier album solo de la chanteuse (Fake Sugar, 2017), a fait frissonner les nombreux plagistes devant la scène et ceux, nombreux, assis dans le sable.

Invités par Beth Ditto, le duo queer Faka, a pris le relais avec des sons expérimentaux venus d'Afrique du Sud.

L'artiste Kiddy Smile, pionnier français du voguing, danse d'émancipation issue de la communauté LGBT noire américaine, la DJette transgenre Sophie et The Black Madonna, icône féministe de l'électro aux Etats-Unis, devaient ensuite faire bouger les festivaliers.

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