Blanchiment de fraude fiscale : l'ex-ambassadeur Boris Boillon renonce à faire appel de sa condamnation

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Par AFP - Paris
Publié le 07 juin 2019 - 13:25
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Boris Boillon à Tunis, le 17 février 2011
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© FETHI BELAID / AFP
Boris Boillon à Tunis, le 17 février 2011
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L'ex-ambassadeur et "Sarko boy" Boris Boillon, qui devait être rejugé le 12 juin notamment pour blanchiment de fraude fiscale, s'est finalement désisté de son appel, ce qui rend définitive sa condamnation, a-t-on appris vendredi de son avocat.

Le 7 juillet 2017, Boris Boillon avait été condamné à un an de prison avec sursis, à l'interdiction d'administrer ou de gérer une entreprise commerciale, et surtout à l'interdiction d'exercer une fonction publique pendant cinq ans, qui l'empêche donc d'exercer au ministère des Affaires étrangères.

Le tribunal avait dénoncé sa "perte des repères déontologiques et légaux".

"Boris Boillon s'est désisté de son appel. Il n'y a donc plus lieu à ce qu'il y ait une audience. Clap de fin", a indiqué son défenseur Jean Reinhart, sollicité par l'AFP. Une source judiciaire a confirmé ce désistement.

L'ancien conseiller du président Nicolas Sarkozy, ex-ambassadeur en Irak et Tunisie, avait été interpellé par des douaniers à la gare du Nord à Paris le 31 juillet 2013 en possession de 350.000 euros et 40.000 dollars en espèces, non déclarés, alors qu'il s'apprêtait à monter dans un train pour la Belgique.

Outre le blanchiment de fraude fiscale, il a été également condamné pour "manquement à l'obligation déclarative de transfert de capitaux".

Le code des douanes impose de déclarer tout transfert international en liquide à l'intérieur de l'Union européenne au-delà de 10.000 euros, sous peine d'amende.

Boris Boillon avait raconté à l'audience qu'il se trouvait au moment des faits en "apesanteur" entre l'Irak, où il avait lancé une activité de conseil, et la France. Il avait affirmé avoir gagné l'argent en faisant office d'intermédiaire pour une société irakienne, en particulier dans un grand projet de BTP.

La somme lui aurait été remise en mai 2013 par un homme d'affaires irakien sous forme de quatre "pains" plastifiés de billets neufs, tombés dans le filet des douanes.

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