Braquage fatal de Dolomieu : le procès s'ouvre sur les excuses du tireur

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Par AFP
Publié le 12 décembre 2017 - 12:06
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Le bureau de tabac du village de Dolomieu, dans l'Isère, théâtre d'un hold-up, le 31 juillet 2014
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© PHILIPPE DESMAZES / AFP/Archives
Le bureau de tabac du village de Dolomieu, dans l'Isère, théâtre d'un hold-up, le 31 juillet 2014
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Le procès du hold-up d'un bureau de tabac dans le village de Dolomieu (Isère) en 2014, qui s'est soldé par la mort d'un témoin et le suicide en détention d'un des auteurs présumés, s'est ouvert mardi sur les aveux et excuses du tireur.

"Je veux m'excuser auprès de toutes ces personnes (...) je suis coupable de tous les faits qu'on me reproche, je prends l'entière responsabilité", a déclaré Mukael Erdem, 22 ans, après le rappel du déroulé de cet après-midi 29 juillet 2014. Il avait tout avoué dès sa première garde à vue, quatre jours plus tard.

Mukael Erdem, 19 ans à l'époque, et Morgan Vertu, 22 ans, avait d'abord tenté un premier car jacking à Morestel, puis un second, qui avait réussi. Ils s'étaient dirigés vers Dolomieu et avaient choisi au hasard un bureau de tabac, où étaient présents plusieurs clients.

L'un d'eux, Hugo Villerez, 34 ans, se serait alors avancé vers lui, le faisant descendre à reculons les quelques marches de l'entrée, puis l'avait suivi sur le parking. C'est alors que Mukael a tiré avec le fusil de chasse qu'il tenait. Hugo Villerez meurt 40 minutes plus tard dans les bras de sa mère, le torse perforé de plombs de chasse.

Les deux agresseurs s'étaient enfuis avec un butin de 140 euros et trois cartouches de cigarettes.

"J'étais un sale gamin inconscient", a reconnu Mukael Erdem, la mine contrite, précisant à propos de son complice qu'il n'était "qu'une victime que j'ai entraînée dans mes conneries", en l’occurrence se procurer de l'argent pour payer ses vacances en commettant une agression.

"Je ferai face et je sortirai plus fort", a dit l'accusé, réitérant ses excuses.

Il encourt une peine maximale de réclusion criminelle à perpétuité.

La famille de Hugo Villerez -- sa mère, son père et son frère-- sont parties civiles, tout comme la buraliste. A l'audience, le premier conducteur ayant fait l'objet d'une tentative de vol de sa voiture s'est constitué partie civile, tout comme l'une des clientes du bureau de tabac.

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