Après la canicule, quelques orages et un peu de répit pour le week-end

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Par Paul RICARD avec les bureaux de l'AFP - Paris (AFP)
Publié le 27 juillet 2018 - 15:38
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A Lille, les températures ont atteint 37 degrés
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© DENIS CHARLET / AFP
A Lille, les températures ont atteint 37 degrés
© DENIS CHARLET / AFP

Un record de 37,6°C degrés à Lille, plus de 35°C sur une large moitié est du pays: la France a encore transpiré à grosses gouttes vendredi à cause de la canicule, avant des orages en soirée puis une baisse des températures ce week-end.

Vendredi soir, 25 départements restaient en vigilance orange pour la canicule et/ou les orages, dont tous ceux de l'Ile-de-France, des Hauts-de-France, et plusieurs de Normandie, du Centre-Val de Loire et de la vallée du Rhône. Avec parfois des records à la clé.

Ainsi, il n'a jamais fait aussi chaud à Lille. Aux alentours de 17H00, la capitale des Flandres a battu son record absolu de chaleur depuis le début des mesures en 1945, avec 37,6 degrés.

Le précédent record absolu datait du 10 août 2003, avec 36,6°C. "1°C de plus que 2003, c'est considérable, on peut parler de chaleur historique", a souligné le prévisionniste de Météo-France François Jobard.

Dès vendredi matin, les terrasses des cafés de la célèbre Grand-Place étaient pratiquement vides tant la chaleur était suffocante. Certains établissements en ont fait un argument pour attirer le badaud, en placardant en évidence "Intérieur climatisé" sur leur vitrine.

La municipalité a installé depuis jeudi cinq brumisateurs sur des places de la ville et a décidé en début de semaine de prolonger les horaires d'ouverture de deux parcs lillois.

"De nombreux records mensuels ont été battus dans les Hauts-de-France", a par ailleurs indiqué Météo-France, comme à Valenciennes (36,3°C) et Arras (36,8°C).

À Paris, la température a culminé vendredi à 37,4°C, sans que les gouttes de pluie tropicale qui ont mouillé les trottoirs de la capitale dans l'après-midi y changent grand chose. Une température encore loin du record absolu de Paris, les 40,4°C enregistrés le 28 juillet 1947.

La canicule a rendu l'attente encore plus pénible pour les voyageurs bloqués à la gare Montparnasse, où le trafic a été interrompu à cause de l'incendie d'un transformateur électrique à Issy-les-Moulineaux, juste à côté de Paris.

- Changement climatique -

La vague de chaleur a aussi provoqué des retards d'environ une heure et demie vendredi matin pour les trains empruntant le tunnel sous la Manche, lors de cette journée de grands départs en vacances.

À la canicule "s'ajoute un problème de climatisation dans nos navettes, dont certains wagons ne peuvent absorber la chaleur produite par les véhicules, celle de la carrosserie et des blocs moteurs rendus très chauds par l'usage de la climatisation", a expliqué un porte-parole d'Eurotunnel.

Par ailleurs, "ces fortes chaleurs, associées à un fort ensoleillement et peu de vent, sont favorables à la (...) pollution par ozone", rappelle Météo-France. Selon les prévisions d'Airparif, les Franciliens devraient toutefois mieux respirer ce week-end après cinq jours de pic de pollution.

En fin de journée vendredi, la pluie et les orages devaient arriver par l'Ouest, avec un "paroxysme" attendu entre 20H00 et minuit ce vendredi soir, selon M. Jobard.

La France connaîtra dans la foulée une baisse sensible des températures pour le week-end, "essentiellement sur l'ouest et le nord du pays", avec dans certains endroits une baisse du thermomètre de plus de 10°C.

Mais ce répit ne devrait durer que quelques jours. Un nouvel épisode de forte chaleur est prévu à partir du milieu de la semaine prochaine, mais cette fois davantage dans le Sud (région lyonnaise, Languedoc, Provence) avec des températures qui, localement, pourraient approcher les 40°C.

La France est loin d'être le seul pays touché en Europe.

Cette semaine, la Grèce a été victime du feu de forêt le plus meurtrier de son histoire --87 morts selon un dernier bilan--, avant le retour de la pluie attendu vendredi en fin de journée. Et les températures sont anormalement hautes en Suède ou chez ses voisins.

Cette vague de chaleur sur le continent est un "signe sans ambiguïté" du changement climatique qui l'a rendue "plus probable", affirment les chercheurs du réseau World Weather Attribution (WWA) dans des travaux rendus publics vendredi.

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