"Gilets jaunes" : une "rentrée" marquée par des violences

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Par AFP - Montpellier
Publié le 07 septembre 2019 - 17:09
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Manifestant en faveur du "RIC" (référendum d'initiative citoyenne), le 7 septembre 2019 à Montpellier, dans l'Hérault
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© Pascal GUYOT / AFP
Manifestant en faveur du "RIC" (référendum d'initiative citoyenne), le 7 septembre 2019 à Montpellier, dans l'Hérault
© Pascal GUYOT / AFP

Pour leur "rentrée", quelques milliers de "gilets jaunes" se sont rassemblés dans plusieurs grandes villes, comme à Montpellier, où des heurts avec les forces de l'ordre ont très vite éclaté et donné lieu à des dizaines d'interpellations.

A Montpellier, une fumée épaisse, irrespirable, a rapidement envahi une grande artère commerçante, où une voiture de police, sans occupants, a été incendiée, a constaté une journaliste de l'AFP.

Selon la préfecture de l'Hérault, qui a compté 500 "black blocks" environ dans le cortège, ce sont des manifestants qui ont ouvert la porte du véhicule de police et y ont jeté un cocktail molotov.

Le cortège a rassemblé 2.000 -selon la préfecture- à 5.000 manifestants -selon les organisateurs- au plus fort de la manifestation. Hervé, "gilet jaune" de la première heure, s'est félicité de "la mobilisation de rentrée extra malgré la répression".

Vers 20H00, la préfecture faisait état de neuf interpellations, notamment pour des jets de projectiles et six blessés légers parmi les forces de l'ordre.

Dans une réaction publiée sur les réseaux sociaux, le nouveau préfet de l'Hérault Jacques Witkowski a condamné "avec la plus grande fermeté" les "comportements très agressifs" de quelque 500 manifestants "mus par la volonté de s'opposer violemment aux forces de l'ordre" et venus selon lui "pour casser".

A Rouen aussi, où tout rassemblement était interdit dans le centre-ville, des heurts ont éclaté lors de la manifestation de 500 "gilets jaunes", soutenue par la CGT de Seine-Maritime, conduisant à 26 interpellations et 111 verbalisations, selon la préfecture. Plusieurs vitrines de commerces ont été brisées tandis que des vitres du tribunal ont été cassés.

A Paris, épicentre des manifestations du samedi pendant plusieurs mois, plus de 800 "gilets jaunes" se sont réunis, a indiqué à la presse Didier Lallemant, préfet de police de Paris, soit "un chiffre assez bas mais très nettement supérieur à celui de la semaine dernière".

Les forces de l'ordre ont procédé à 107 interpellations, a indiqué dans la soirée la Préfecture de police, qui a par ailleurs annoncé que les rassemblements seraient de nouveau interdits dans le quartier des Champs Élysées dimanche.

A Bordeaux, un temps "place forte" du mouvement, plusieurs centaines de "gilets jaunes" ont manifesté. Certains manifestants ont regretté de n'avoir pu approcher le Parc des Expositions, où se tient pendant deux jours, sous très haute surveillance policière, le Campus des Territoires de la République en Marche (LREM).

"On voulait débattre pacifiquement avec LREM", selon David Poulain, qui préside un groupe de "Gilets Jaunes Constructifs". Cinq personnes ont été interpellées et quatre placées en garde à vue, selon la préfecture.

A Toulouse, le cortège, de plusieurs centaines de "gilets jaunes", selon un journaliste de l'AFP, était bien plus important que les derniers samedis, traduisant selon de nombreux manifestants une "reprise" de la mobilisation.

A Lille, quelque 650 manifestants selon une source policière, 1.500 selon des représentants des "gilets jaunes", défilaient eux dans une ambiance bon enfant, derrière une banderole annonçant la "rentrée sociale" et la "convergence des luttes" des gilets "jaunes", "rouges", "roses" et "verts".

A Strasbourg, environ 350 "gilets jaunes" selon la préfecture manifestaient depuis la mi-journée dans le centre-ville. A Dijon, la manifestation déclarée en préfecture, qui a rassemblé 250 personnes, s'est déroulée sans incident.

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