Charlie : Philippe "souhaite des poursuites" contre les auteurs de menaces anonymes sur Twitter

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Par AFP
Publié le 07 novembre 2017 - 16:21
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Le Premier ministre français Edouard Philippe à l'Assemblée nationale à Paris, le 7 novembre 2017
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© FRANCOIS GUILLOT / AFP
Le Premier ministre français Edouard Philippe à l'Assemblée nationale à Paris, le 7 novembre 2017
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Edouard Philippe a déclaré mardi qu'il souhaitait "des poursuites", "afin que des sanctions puissent être prononcées" à l'encontre des auteurs de menaces anonymes sur Twitter contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo.

"Je souhaite, dès lors qu'une menace de cette gravité est proférée, quel que soit le média sur lequel elle est proférée, que des poursuites puissent être diligentées afin que des sanctions puissent être prononcées", a déclaré le Premier ministre devant l'Assemblée nationale lors des questions au gouvernement.

M. Philippe était interpellé par le patron des députés de La République en marche Richard Ferrand, à propos des menaces de mort diffusées sur les réseaux sociaux visant Charlie Hebdo, à cause d'un dessin représentant l'islamologue Tariq Ramadan, visé par deux plaintes pour viol.

"Twitter n'est pas en dehors de la République", a souligné M. Philippe en fustigeant "cet anonymat souvent dérisoire et souvent abject derrière lequel se cache un certain nombre d'individus pour proférer des menaces".

"On ne peut pas dans notre pays impunément mettre en cause la liberté de pensée, de s'exprimer et même de caricaturer", a insisté le Premier ministre en réitérant la nécessité de "protéger tous ceux qui au nom de cette liberté de caricaturer seraient menacés".

"Je dois vous dire que des dispositions extrêmement précises ont été prises sous l'autorité du ministre de l'Intérieur pour protéger les lieux et bien entendu les personnes qui concourent au journal", a ajouté M. Philippe, sans vouloir détailler le dispositif.

"Ces mesures sont prises depuis longtemps et elles ne cesseront pas tant que nous mesurerons une menace aussi élevée", a-t-il précisé.

Lundi, le parquet de Paris a ouvert une enquête, confiée à la BRDP (brigade de répression de la délinquance contre la personne) de la police judiciaire, pour "menaces de mort matérialisées par un écrit" et "apologie publique d'un acte de terrorisme".

L'hebdomadaire satirique, dont une partie de la rédaction a été abattue lors des attentats jihadistes de janvier 2015, a déposé plainte lundi après-midi.

Dans sa dernière édition, parue mercredi, le journal représente le théologien le pantalon déformé par un énorme sexe en érection, et proclamant: "Je suis le 6e pilier de l'islam". "VIOL La défense de Tariq Ramadan", peut-on lire au-dessus du dessin.

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