Contre-sommet du G7 : ni dégradations ni confrontations

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Par AFP - Hendaye
Publié le 12 août 2019 - 17:35
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Capture d'écran de l'AFPTV montrant Aurélie Trouvé (C) porte-parole d'ATTAC lors d'une conférence de presse à Hendaye le 12 août 2019
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© Camille CASSOU / AFP
Capture d'écran de l'AFPTV montrant Aurélie Trouvé (C) porte-parole d'ATTAC lors d'une conférence de presse à Hendaye le 12 août 2019
© Camille CASSOU / AFP

Les organisateurs du contre-sommet au G7, qui attendent 12.000 participants, ont assuré lundi qu'ils n'entendaient provoquer aucune dégradation ou confrontations avec les forces de l'ordre lors des manifestations prévues à l'occasion du sommet des chefs d'Etats à Biarritz (24 au 26 août).

"Nous agirons avec calme et détermination. Nous ne dégraderons rien, nous ne participerons pas à la surenchère", a affirmé Aurélie Trouvé, membre de la plateforme Alternatives G7 au cours d'une conférence de presse à Hendaye.

"Nous n'entrerons pas en confrontation avec les forces de l'ordre et s'il y a des violences répressives, nous opposerons des techniques de résistance non-violentes", a ajouté la militante lors de cette présentation des "enjeux" et du programme du contre-sommet.

Dès le 19 août, les anti-G7 prendront leurs quartiers à Urrugne, commune voisine d'Hendaye, à quelques km de la frontière espagnole, pour y installer leur camp de vie.

De là, des navettes conduiront les quelque 12.000 participants attendus sur les principaux lieux de conférences et ateliers, à Irun et Hendaye, qui débuteront le 21 août. Plus de 200 intervenants pour 40 conférences et 50 ateliers sont annoncés pendant trois jours.

Le 24 août, jour du lancement du sommet des chefs d'Etats à Biarritz, une grande manifestation s'élancera d'Hendaye pour rejoindre Irun, de l'autre côté de la frontière.

Le lendemain, des actions "d'occupation des places publiques" auront lieu dans sept communes limitrophes de la cité balnéaire, que les organisateurs veulent sans dégradation ni violence.

Près de 80 organisations sont réunies au sein de groupes d'opposants, l'un local, G7 Ez, et l'autre national, Alternatives G7. "Monter ce contre-sommet était un défi et le pari est réussi. Le programme va allier grand nombre des luttes qui formeront le monde de demain", a commenté Simon Playout, coordinateur du programme.

Sont notamment attendues des personnalités comme l'ancienne ministre de l'Environnement Cécile Duflot pour Oxfam, Clémentine Autain, députée de la France insoumise, Michel Tubiana, président d'honneur de la Ligue des droits de l'homme ou encore David Cormand pour Europe-Ecologie Les Verts.

Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez sera présent le jeudi pour une conférence intitulée "Fin du monde, fin du mois, même combat".

Parmi les invités, on compte également Geneviève Legay, militante d'ATTAC, blessée à Nice lors d'une charge de la police dans le cadre d'une manifestation de gilets jaunes.

Lors d'une visite ministérielle le 4 juillet dernier, à Biarritz, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait prévenu que "toute manifestation violente" pendant le G7 serait "neutralisée".

Le contre-sommet veut dénoncer le "cynisme à toute épreuve" du président Emmanuel Macron qui "ose afficher" comme objectif de ce sommet "la lutte contre les inégalités", selon les organisateurs.

Les opposants disent vouloir "éteindre l'incendie de la planète perpétré par ces 7 pyromanes".

Egoitz Urrutikoetxea, membre de la plateforme basque G7 Ez (Non au G7 en français) a lui dénoncé une "décision prise en catimini, une décision hors sol pour un sommet hors sol".

Lors des multiples conférences et ateliers, il sera notamment question de migrations, de luttes féministes, d'urgence climatique ou d'autoritarisme.

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