Coronavirus : Philippe interdit les rassemblements de plus de 100 personnes et se veut rassurant

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Par AFP - Paris
Publié le 13 mars 2020 - 16:22
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Le chef du gouvernement Edouard Philippe (G), avec les ministres de la Santé Olivier Veran (C) et de l'Intérieur Christophe Castaner (D)
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© Ludovic Marin / POOL/AFP
Le chef du gouvernement Edouard Philippe (G), avec les ministres de la Santé Olivier Veran (C) et de l'Intérieur Christophe Castaner (D)
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Edouard Philippe, en première ligne pour mettre en oeuvre les annonces d'Emmanuel Macron afin de "freiner" le coronovirus, a annoncé vendredi l'interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes et juge possible d'organiser les deux tours des municipales dans "de bonnes conditions".

"Nous allons faire passer cette limite aux rassemblements de 100 personnes. L'idée c'est de faire en sorte que nous puissions ralentir la progression, la circulation du virus" et cette interdiction s'appliquera sur tout le territoire national et dès maintenant, a expliqué le Premier ministre sur TF1.

"Cent personnes, ça veut dire évidemment des conséquences importantes pour les théâtres, pour les cinémas", a reconnu le chef du gouvernement.

Interrogé à propos des mariages, il a répondu: "Notre objectif, c'est de protéger la santé des Français quoi qu'il arrive, mais que c'est aussi de préserver la continuité de la vie de la Nation".

"Il n'est absolument pas questions de fermer les commerces alimentaires", ni "de fermer les transports en commun", a-t-il toutefois précisé.

Dimanche, le gouvernement avait déjà annoncé par la voix du ministre de la Santé Olivier Véran l'interdiction de tous les rassemblements de plus de 1.000 personnes, et ce jusqu'au 15 avril, en plein air comme en milieu clos.

Sur les municipales, le Premier ministre s'est voulu confiant. "Si nous avons pris cette décision (d'organiser les élections municipales), c'est en écoutant les scientifiques et nous avons la conviction que nous pouvons organiser dans de bonnes conditions le premier et le second tour" (dimanche et le 22 mars), a-t-il assuré. "Les procurations c'est encore possible" pour le deuxième tour, a-t-il insisté alors qu'une forte abstention est redoutée par certains.

"Il faut prendre au sérieux cette crise sanitaire et en même temps, il faut avoir confiance dans le bon sens des Français, dans la capacité de notre pays, de notre Etat, de notre peuple, à franchir ces difficultés", a-t-il fait valoir.

Interrogé sur la fermeture, à partir de lundi et "jusqu'à nouvel ordre", des crèches, écoles et universités, Edouard Philippe a expliqué qu'on "maintiendra ces mesures aussi longtemps que c'est nécessaire".

"Notre ligne c'est que pour ceux qui doivent passer des concours, on devrait pouvoir les maintenir", a-t-il toutefois précisé.

Il ne s'est pas prononcé sur le passage au stade 3 de la lutte contre le coronavirus, estimant que "plus que savoir stade 2, stade 3, la question c'est les mesures, l'impact, la façon dont les Français les percoivent et les respectent".

Concernant la fermeture des établissements scolaires et des universités, il a affirmé que le but était de maintenir les concours dans les facs et pour le bac, "il faudra adapter les programmes".

Il a plaidé pour une "coordination" européenne, regrettant "des tentations de mesures très nationales et non coordonnées".

Avant son entretien à TF1, le Premier ministre s'était rendu en fin de matinée place Beauvau pour faire un point avec le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, le secrétaire d'Etat Laurent Nuñez et le ministre de la Santé Olivier Véran sur l'organisation des élections municipales.

Accompagné du professeur Jean-François Delfraissy, qui préside le conseil scientifique sur le coronavirus, Edouard Philippe s'est entretenu par visioconférence avec les préfets des départements les plus touchés par la maladie (Aude, Hérault, Haute-Savoie, Haut-Rhin, Oise, Calvados, Ille-et-Vilaine et Morbihan).

Dans l'opposition, Le député LFI Eric Coquerel a ironisé sur l'interdiction de rassemblements de plus de 100 personnes: "Est-ce que cela concerne aussi, par exemple, les rames de métro aux heures de pointe ?". Le chef de LFI Jean-Luc Mélenchon a lui demandé de la "cohérence" et pas d'annonces gouvernementales "surprises".

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