Corse : le détenu disparu de la "prison ouverte" de Casabianda retrouvé mort dans un étang

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Par AFP - Marseille
Publié le 22 août 2018 - 23:18
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Le détenu de 43 ans porté absent depuis mardi soir de la "prison ouverte" de Casabianda (Haute-Corse), un établissement sans murs d'enceinte, unique en France, a été retrouvé mort dans un étang proche mercredi soir, a-t-on appris auprès du parquet.

"Le corps a été retrouvé dans l'étang d'Urbino", distant d'une dizaine de kilomètres de la prison, "par un plaisancier", a indiqué à l'AFP la procureure de la République de Bastia, Caroline Tharot.

"Il a été formellement identifié par le directeur adjoint du centre de détention de Casabianda comme celui du détenu recherché", a-t-elle précisé.

"Une autopsie va être réalisée pour connaître les causes du décès", a ajouté la magistrate évoquant une "suspicion de noyade".

L'homme avait été aperçu par des témoins avec ses affaires de baignade, les détenus ayant un accès libre à la plage jusqu'à 21H00.

Sa disparition avait été constatée alors qu'il n'avait pas répondu à l'appel mardi à 17H45. D'importants moyens, notamment un hélicoptère et des gendarmes à pied ainsi qu'à cheval ont été mobilisés pour tenter de le retrouver.

Toutes les pistes ont été envisagées, celle "de l''évasion" comme la possibilité que l'homme "ait pu avoir un malaise" en regagnant le centre pénitentiaire, selon la procureure.

Le directeur interrégional adjoint des services pénitentiaires du sud-est, Géraud Delorme avait également souligné que "l'hypothèse d’un accident sur un domaine de 1.500 ha" ne pouvait être "écartée".

Condamné en 2014 pour "viols aggravés", à douze ans de réclusion criminelle par la cour d'assises de Meurthe-et-Moselle, l'homme dont la fin de peine était prévue à fin 2021, n'avait "fait l'objet d'aucun rapport d'incident depuis son arrivée", selon Mme Tharot.

Sans murs d'enceinte, le centre de détention de Casabianda, sur la commune d'Aleria, en plaine orientale, à 70 km au sud de Bastia, compte 194 places, occupées aux deux-tiers par des délinquants sexuels.

Depuis 1949, date de la transformation du bagne en centre de détention, l'établissement n'a connu aucun suicide ou évasion. Les détenus, volontaires, sont supposés être soigneusement sélectionnés et savent qu'à la moindre incartade, ils peuvent être renvoyés dans une prison traditionnelle.

Ils bénéficient d'un "régime de circulation ouvert" dans la journée, assorti de plusieurs contrôles quotidiens et sont encadrés par une trentaine de surveillants. La plupart travaillent dans des plantations et élevages du domaine.

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