Corse : le FLNC dit "du 22 octobre" revendique l'attentat contre les villas Ferracci

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Par AFP - Ajaccio
Publié le 23 décembre 2019 - 16:19
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Des manifestants, rassemblées devant deux villas construites sur un site protégé par Pierre Ferracci
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© PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP
Rassemblement pour demander la démolition des villas de l'homme d'affaires Pierre Ferracci, le 13 août 2017 dans la baie de Rondinara, près de Bonifacio (Corse-du-Sud)
© PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP

Le mouvement clandestin nationaliste corse du FLNC "dit du 22 octobre" a revendiqué lundi l'attentat aux bonbonnes de gaz commis vendredi et qui a endommagé une villa de l'homme d'affaires Pierre Ferracci à l'extrémité sud de l'île.

Il s'agit de la première action violente revendiquée par ce groupe depuis qu'il a annoncé s'engager dans un "processus de démilitarisation", en mai 2016. "La paix que nous voulons et que nous encourageons depuis 2016 n'est pas la paix des cimetières des peuples disparus (...). Nous n'avons pas signé un blanc-seing à la France", écrit le groupe dans un communiqué, adressé à France 3 ViaStella et Corse Matin, et que l'AFP a consulté.

Dans ce document de deux pages, le groupe assure avoir une "volonté d'apaisement" et aspirer "à la paix" mais dénonce "l'extension exponentielle de la construction" immobilière sur l'île.

L'attentat de vendredi, qui n'a pas fait de blessés, a visé deux villas corses de l'homme d'affaires Pierre Ferracci, au coeur d'un conflit judiciaire pour les avoir édifiées avec un permis contesté en justice dans un site protégé. L'une d'elle a été dégradée.

Une enquête avait été ouverte dans la foulée par le parquet d'Ajaccio et confiée à la section de recherche de la gendarmerie.

L'entrepreneur, président du Paris Football Club et réputé proche du président de la République Emmanuel Macron, avait été condamné en appel, en juillet 2017, à un million d'euros d'amende pour la construction de ces villas avec un permis contesté.

Mais la justice n'a cependant pas ordonné la démolition de la piscine et des deux maisons, construites sur des espaces naturels remarquables de la plage de la Rondinara près de Bonifacio, au grand dam des associations de défense de l'environnement, dont U Levante, qui avait saisi la Cour de cassation.

Cette dernière a annulé la décision de la cour d'appel d'Aix-en-Provence en mars 2019 et ordonné un nouveau procès. Plusieurs rassemblements avaient eu lieu en Corse fin juillet et début août 2017 pour demander la démolition des villas et la remise en état du site.

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