Coupe de France : encore un désastre pour le Paris SG, Rennes triomphe

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Par Alexis HONTANG - Saint-Denis (AFP)
Publié le 28 avril 2019 - 02:14
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Les joueurs de Rennes soulèvent la Coupe de France le 27 avril 2019 au Stade de France
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© Anne-Christine POUJOULAT / AFP
Les joueurs de Rennes soulèvent la Coupe de France le 27 avril 2019 au Stade de France
© Anne-Christine POUJOULAT / AFP

Noir, c'est noir. Rennes a détrôné le Paris SG, quadruple tenant du titre, samedi en finale de la Coupe de France au terme de la séance aux tirs au but (2-2 a.p., 6-5 aux t.a.b.) fatale à la saison parisienne, catastrophique.

Avec les retours comme titulaire de Neymar et Angel Di Maria et une avance de deux buts dès la 21e minute, le tapis rouge vers un cinquième trophée de suite dans la compétition centenaire était déroulé devant les pieds parisiens. Mais le club a trébuché à un moment crucial, une nouvelle fois.

Rennes, qui traînait pourtant une image de "loser", en a profité pour remporter avec panache sa troisième Coupe de France, après celles de 1965 et 1971. Après le tir au but raté par Christopher Nkunku, les supporters bretons ont expulsé 48 ans de déceptions dans un grand cri de joie, alors que le virage rouge et bleu sifflait ses joueurs.

Cette fois, c'est officiel, le PSG a raté sa saison. Thomas Tuchel termine sa première année sur le banc avec le plus maigre bilan comptable depuis 2012/13: deux titres, Ligue 1 et Trophée des champions, et l'impression désastreuse laissée par ces quatre derniers mois.

L'élimination par le dernier, Guingamp, en Coupe de la Ligue, l'humiliation contre Manchester United dès les huitièmes en Ligue des champions? A chaque fois, le Souabe a plaidé "l'accident". La troisième sortie de route rend cette défense caduque.

Contre Rennes, son équipe s'est arrêtée de jouer après avoir creusé un écart lors d'une première demi-heure prometteuse avec deux beaux buts, par Dani Alves (13e) et Neymar (21e).

- Nkunku a tremblé -

Mais ses démons lui sont vite revenus: défense tremblotante avec un but contre son camp de Presnel Kimpembe (40e) qui a totalement relancé les Bretons; manque de réalisme, avec plusieurs occasions ratées par Kylian Mbappé (15e, 45e, 72e, 85e, 99e) et Edinson Cavani (99e); manque d'impact du banc, incarné par Leandro Paredes, encore transparent.

Et que dire du mental friable, de ces moments de nervosité qui ont culminé avec le carton rouge direct récolé par Mbappé (118e), pour une semelle au niveau du genou de Damien Da Silva?

"Nous sommes fragiles", a admis Tuchel. "Ce n'est pas clinique (...) Quand on a commencé la deuxième mi-temps, ce n'était pas avec la même énergie que la première. Nous ne sommes pas attentifs".

Quand Mexer, de la tête sur corner (66e), a égalisé, le scenario noir, celui de la "Remontada" sauce bretonne, était lancé à la vitesse d'un TGV pour se répéter, comme une coriace impression de déjà vu. Les efforts parisiens en prolongation n'ont pas suffi pour éviter la séance de tirs au but, la fameuse "loterie" qui allait rendre la saison parisienne soit à peu près correcte, soit très insuffisante.

Après que les deux équipes ont réussi un parfait 5/5, Ismaïla Sarr n'a pas tremblé sur sa tentative, et mis toute la pression sur Nkunku. Le Titi a envoyé la sienne loin au-dessus de la barre.

"On va arrêter de parler (aux supporters rennais) de la +lose+! Ce titre va changer l'histoire du club", a exulté le coach breton Julien Stéphan.

- Eté brûlant -

Il est évident que ce nouveau revers retentira jusqu'à Doha, au Qatar, qui n'a pas dû apprécier de voir son actif le plus précieux perdre autant de valeur en un an, après autant d'échecs. Le mercato s'annonce déjà chahuté, à tous les étages.

Outre Tuchel, le directeur sportif Antero Henrique a perdu de son crédit, déjà écorné par ses tensions avec le technicien allemand et sa gestion du cas Rabiot.

Les questions subsistent aussi autour de la prolongation de Thiago Silva et Edinson Cavani, deux "anciens" du club dont le bail arrive à expiration dans un an. Le même flou entoure la situation de Gianluigi Buffon (41 ans), en discussions pour prolonger la saison prochaine, et Dani Alves (35 ans), en fin de contrat.

Qui sera présent la saison prochaine? La question à plusieurs dizaines de millions d'euros est posée pour le président Nasser Al-Khelaïfi, qui doit agir dans le cadre du fair-play financier. Les superstars Neymar et Kylian Mbappé ont déjà répété qu'elles ne bougeraient pas. Paris n'a pas tout perdu...

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