Crise franco-italienne : "la récréation est finie", selon Paris

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Par Valérie LEROUX - Paris (AFP)
Publié le 07 février 2019 - 19:10
Mis à jour le 08 février 2019 - 11:15
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Le ministre de l'Intérieur et vice-Premier ministre Matteo Salvini lors d'une conférence de presse à Rome le 17 janvier 2019
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© Alberto PIZZOLI / AFP
Le ministre de l'Intérieur et vice-Premier ministre Matteo Salvini lors d'une conférence de presse à Rome le 17 janvier 2019
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Le rappel de l'ambassadeur de France en Italie vise à siffler la fin de "la récréation" après une "ingérence malvenue" de responsables italiens, a affirmé vendredi la ministre française des Affaires européennes Nathalie Loiseau.

"Il ne s'agit pas de dramatisation, il s'agit de dire la récréation, c'est fini", a dit la ministre sur Radio Classique.

"Un membre d'un gouvernement étranger qui vient en France soutenir même pas un leader politique mais quelqu'un qui a appelé à la guerre civile, quelqu'un qui a appelé au renversement du président et à un gouvernement militaire, ça n'est jamais arrivé", a-t-elle souligné.

Pour elle, il s'agit d'"une ingérence malvenue, d'un geste inamical de gens qui sont censés être des gouvernants, dont la priorité doit être les intérêts des Italiens".

Une rencontre mardi en France du vice-Premier ministre italien Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), avec des "gilets jaunes", mobilisés depuis plusieurs semaines contre le président Emmanuel Macron, dont un de leurs délégués Christophe Chalençon, a été pour Paris la "provocation" de trop dans des relations déjà très tendues ces derniers mois.

Interrogée sur la part de responsabilité de Paris et Rome dans la crise en cours, Mme Loiseau a rétorqué : "Nous, nous avons nommé les choses. Malheureusement ce qui se passe en ce moment nous donne raison".

"Quand nous avons dit que les nationalismes en Europe, sans citer particulièrement un pays ou un autre, c'était une agrégation d'intérêts catégoriels nationaux qui ne créaient jamais de solution mais qui envenimaient les problèmes, je constate qu’Emmanuel Macron avait raison de le dénoncer", a-t-elle estimé.

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