Décès du pilote d'Air France héros du détournement à Entebbe en 1976

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Par AFP - Nice
Publié le 27 mars 2019 - 16:04
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Le commandant de bord d'Air France Michel Bacos (d) avec un des otages s'adressent aux journalistes à leur arrivée à Orly après la prise d'otages, le 5 juillet 1976
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Le commandant de bord d'Air France Michel Bacos (d) avec un des otages s'adressent aux journalistes à leur arrivée à Orly après la prise d'otages, le 5 juillet 1976
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Michel Bacos, héros en 1976 d'un vol Tel Aviv-Paris détourné, resté avec l'ensemble des passagers juifs jusqu'à leur libération à Entebbe en Ouganda par des commandos israéliens, est décédé à 95 ans à Nice, a annoncé mercredi son fils à l'AFP.

Cet ancien commandant de bord d'Air France, gaulliste de la première heure au sein des Forces françaises libres (FFL) pendant la Seconde Guerre mondiale, vivait sur la Côte d'Azur avec son épouse depuis plus de 30 ans.

"Il avait refusé (de quitter l'avion) et convaincu son équipage de rester avec ses passagers juifs, qui avaient été mis à l'écart des autres passagers par les terroristes allemands de la Fraction armée rouge. La prise d'otages s'était finalement bien terminée grâce à une intervention incroyable des commandos israéliens en Ouganda", a rappelé son fils.

L'épisode, "assez traumatisant" et sur lequel M. Bacos cherchait à rester "discret", a donné lieu de à nombreux documentaires. "L'Europe connaissait le terrorisme à l'époque et les attentats étaient commis par des mouvements d'extrême gauche sympathisant de l'OLP", l'organisation de libération de la Palestine, poursuit-il.

"Le 27 juin 1976, Michel Bacos était le pilote du vol Air France 139 reliant Tel Aviv à Paris, avec escale à Athènes, avec à son bord 246 passagers", a rappelé Christian Estrosi, le maire de Nice, dans un message d'hommage.

"Au cours de l'escale, quatre preneurs d’otage montent à bord. Ils prennent alors le contrôle de l’avion et oblige Michel, sous la menace d’une arme, à se diriger vers Benghazi avant de faire route vers l’aéroport d'Entebbe en Ouganda où trois autres terroristes montent à bord. Un calvaire de six jours commence", a poursuivi l'élu.

"Le commando terroriste libère en premier lieu une grande partie des otages, refusant toutefois de libérer 106 otages, parce qu'Israéliens ou d'origine juive. Michel s'illustre alors, refusant avec les 11 autres membres d’équipages, d'être libéré et restant avec les otages. Il a refusé d’abandonner ses passagers, et ce au péril de sa vie. Il est resté avec eux, jusqu’à la libération", a-t-il salué.

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