Edouard Philippe : "La recomposition politique n'est pas achevée"

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Par AFP
Publié le 16 décembre 2017 - 20:24
Mis à jour le 17 décembre 2017 - 13:39
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Le Premier ministre Edouard Philippe s'exprime lors du congrès du MoDem, le 16 décembre 2017 à Paris
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© Philippe LOPEZ / AFP
Le Premier ministre Edouard Philippe s'exprime lors du congrès du MoDem, le 16 décembre 2017 à Paris
© Philippe LOPEZ / AFP

"La recomposition (politique) n'est pas achevée, tout le monde n'est pas à destination, beaucoup ne se sentent pas à leur place", a estimé samedi le Premier ministre Édouard Philippe, en précisant que "ça (n'était) pas son cas", lors d'une intervention au congrès du MoDem.

"Je vois la gauche et la droite nous regarder comme la poule regarde le couteau (...) la gauche comme la droite se regardent le nombril en se demandant ce qui s'est passé", a considéré le chef de la majorité, selon qui "la gauche se gauchise, la droite se droitise, et pendant ce temps-là, nous avançons".

"La gauche nous trouve très à droite, la droite nous trouve très à gauche. Ces reproches s'annulent et, c'est pour nous, le plus beau des compliments", a-t-il poursuivi, en jugeant préférable "d'être une force d'attraction plutôt qu'une force de répulsion".

"La gauche pense que les Français veulent plus de gauche, la droite pense qu'ils veulent plus de droite, laissons-les se poser la question longtemps, très longtemps", a-t-il encore ironisé.

Très largement applaudi par les quelque cinq cents congressistes, le Premier ministre a été présenté par François Bayrou comme "quelqu'un à la hauteur de la situation".

Proche d'Alain Juppé et directeur général de l'UMP (devenue LR) à sa création en 2002, Édouard Philippe, qui succédait à cinq membres de son gouvernement à la tribune du congrès du MoDem, a reconnu au président du MoDem qu'"il avait vu avant d'autres que le vrai clivage était ailleurs" que dans la binarité gauche-droite.

"Gauche et droite disent que c'est bien dangereux une force centrale comme la nôtre qui s'élargirait car l'alternative serait aux extrêmes. Ils montrent leur impuissance à incarner eux-mêmes une alternative", a attaqué le Premier ministre, en estimant que "le vrai clivage, c'est entre l'élévation des consciences et la flatterie des bas instincts, ce réflexe populiste qui nous menace tous et que nous devons toujours écarter".

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