Emotion dans les rues de Toulouse pour les déambulations du Minotaure

Auteur:
 
Par AFP - Toulouse
Publié le 02 novembre 2018 - 17:03
Image
Astérion le Minotaure dans les rues de Toulouse le 2 novembre 2018
Crédits
© ERIC CABANIS / AFP
Astérion le Minotaure dans les rues de Toulouse le 2 novembre 2018
© ERIC CABANIS / AFP

Astérion le Minotaure s'est réveillé vendredi matin et a commencé ses déambulations dans le vieux-Toulouse sous les regards ébahis et les applaudissements nourris de la foule venue assister à l'opéra urbain de "La Machine".

"On se sent tout petit", observait un spectateur venu de la Drôme, "impressionné" par le colosse de six étages de haut, penchant son regard bleu translucide et ses naseaux fumants vers les minuscules têtes massées aux fenêtres de la place du Capitole, au cœur de la Ville rose.

Dans la foule pour assister au réveil d'Astérion, le maire LR Jean-Luc Moudenc, tout sourire, s'est félicité de "l'engouement des Toulousains et au-delà, pour ce spectacle totalement inédit" et cette "aventure extraordinaire".

"On l'a attendu, on est ravis d'être là pour son réveil et sa rencontre avec l'araignée", observe une mère de famille. "C'est ouf", lâche son adolescent. Plus loin, une fillette se réfugie dans les bras de son père, "j'ai peur", lance-t-elle au passage du mastodonte de 47 tonnes.

Au deuxième jour de l'épopée "Le gardien du temple" mise en scène par La Machine, la compagnie mondialement connue de spectacle de rue basée à Nantes, Ariane l'araignée géante a fait une entrée étourdissante sur la place du Capitole dans un déluge de fumées et une symphonie de violons et percussions.

"Ariane est là, je le sais, je le sens", chante un ténor du haut du balcon du Capitole, répercutant à la foule les rêves du Minotaure, qui soudain s'ébroue, se redresse, hume l'air, avant d'ouvrir ses longs cils clos depuis 24 heures.

Puis devant des spectateurs émus et ravis, serrés sur la place du Capitole et dans les ruelles alentours, la bête mi-homme mi-taureau commence ses déambulations tant attendues dans le "labyrinthe" toulousain.

Tiré d'un "rêve éveillé" de François Delarozière, directeur artistique de La Machine, le colosse de bois de tilleul se voûte, se plie, se cabre, frôlant la foule dans une féérie de neige artificielle, accompagné d'un orchestre juché sur des nacelles en forme d'aéroplanes, sans doute en hommage à l'histoire aéronautique de Toulouse.

"Il y a de la créativité mais aussi tout ça s'incarne dans la géographie d'une ville", a commenté le maire de Toulouse, lors d'une conférence de presse, "La Machine invite la population à se réapproprier la ville".

Malgré "des sueurs froides" en matière de sécurité, M. Moudenc "a toujours défendu l'idée qu'il ne fallait pas priver les Toulousains de ces moments" de création culturelle.

"Je crois que ça va créer un élément identitaire de plus pour notre ville, un élément d’attractivité vis-à-vis de l’extérieur. Et aujourd’hui la culture est un levier d’attractivité économique, j’en suis persuadé", a-t-il souligné à l'AFP.

Héros d'un opéra urbain de quatre jours qui se termine dimanche, le Minotaure, entièrement conçu pour Toulouse et intégralement financé par la métropole, s'installera à demeure dans la Ville rose, à partir du 9 novembre à la Halle de la Machine, où il pourra transporter jusqu'à 50 visiteurs sur son dos, à l'image du Grand éléphant de la compagnie à Nantes.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.