Emplois fictifs : Gaston Flosse condamné à payer solidairement 2,8 millions d’euros
L’ancien président polynésien Gaston Flosse a été condamné jeudi par la cour d’appel de Papeete à verser 2,8 millions d’Euros d’intérêts civils, solidairement avec douze personnes condamnées dans la même affaire d’emplois fictifs.
Gaston Flosse a perdu le pouvoir en septembre 2014, après une condamnation à quatre ans d'emprisonnement avec sursis, 125.000 euros d'amende et 3 ans d'inéligibilité dans cette affaire. Il a également perdu son mandat de sénateur.
Entre 1996 et 2004, des personnalités politiques et syndicales et de nombreux militants proches de Gaston Flosse avaient été rémunérées sur fonds publics, alors qu’ils servaient surtout son parti.
Plusieurs maires de communes polynésiennes, l’ancien président de l’assemblée locale, le trésorier du parti de Gaston Flosse et deux leaders syndicaux ont aussi été condamnés à payer des sommes importantes, solidairement avec l’ancien président.
Ce proche de Jacques Chirac, cofondateur du RPR, a été condamné dans de nombreuses affaires mais jouit toujours d’une forte influence politique en Polynésie.
Cette semaine, il célèbre les quarante ans du parti qu’il a fondé, le Tahoeraa Huiraatira qui a dominé la vie politique locale jusqu’à la scission avec son ex-gendre Edouard Fritch, qui lui a succédé au pouvoir et a créé son propre parti.
Gaston Flosse a été élu président de la Polynésie française pour la première fois en 1984. A 86 ans, il envisage de se présenter de nouveau aux élections territoriales de 2018.
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