Enquêtes et polémiques autour de Jean-Luc Mélenchon : les grandes dates

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Par AFP - Paris
Publié le 20 octobre 2018 - 20:04
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Jean-Luc Mélenchon, le 19 octobre 2018
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© Eric FEFERBERG / AFP/Archives
Jean-Luc Mélenchon, le 19 octobre 2018
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Double enquête, perquisitions mouvementées, polémiques avec la justice et les médias: les récents rebondissements politiques et judiciaires autour de Jean-Luc Mélenchon.

- Double enquête -

- 18 juillet 2017: Le parquet de Paris élargit son enquête sur les soupçons d'emplois fictifs d'assistants au Parlement européen - qui vise depuis le 22 mars une vingtaine d'eurodéputés de tous bords - au patron de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon. L'ancien eurodéputé du parti de gauche (2009-2017) a été visé par un signalement déposé par l'eurodéputée frontiste Sophie Montel.

- 29 mai 2018: le parquet annonce une enquête pour procéder à des "vérifications" sur les comptes de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon en 2017, après un signalement de la commission nationale des comptes de campagne.

Le signalement cite notamment des dépenses facturées par Mediascop, dirigée par Sophia Chikirou, à l'époque responsable de la communication du candidat.

Fin 2017, la commission des comptes de campagne avait validé les comptes des 11 prétendants à l'Elysée, non sans avoir retranché certaines dépenses pour Marine Le Pen (FN) et Jean-Luc Mélenchon.

Au total, plus de 400.000 euros de dépenses de la campagne Mélenchon avaient été exclues des frais remboursables.

- Des perquisitions -

- 16 octobre 2018: des perquisitions ont lieu au siège de La France insoumise et du Parti de gauche, ainsi qu'aux domiciles de Jean-Luc Mélenchon et d'anciens assistants du député LFI, dans le cadre des deux enquêtes préliminaires du parquet de Paris.

Le député filme la scène à son domicile parisien avec son portable et poste la vidéo sur Facebook. Sur les images de la perquisition houleuse au siège de LFI, filmée par des journalistes, M. Mélenchon appelle ses proches à "enfoncer la porte" pour entrer dans les locaux. A l'intérieur, il bouscule un représentant du parquet et un policier qui s'interposait.

Sur d'autres images abondamment commentées sur les réseaux sociaux, on voit le député dire avec virulence "La République c'est moi", et "ma personne est sacrée".

- Et leurs suites -

- 17 octobre: "je ne regrette rien", dit Mélenchon à propos des scènes de la veille.

Le parquet de Paris annonce une enquête pour "menaces" et "violences" sur des policiers et des magistrats.

- 18 octobre: le député se rend à une convocation de la police judiciaire à Nanterre (Hauts-de-Seine), pour une audition libre qui dure cinq heures.

Il dénonce devant les journalistes "une opération de police politique" et "une escalade judiciaire".

La garde des Sceaux Nicole Belloubet rejette toute intervention politique dans les enquêtes.

- 19 octobre: l'ex-directrice de communication Sophia Chikirou, soupçonnée d'avoir surfacturé ses prestations au candidat en 2017, est entendue par la police anticorruption (Oclciff).

Après la diffusion d'une enquête de franceinfo sur la société Médiascop de Mme Chikirou, Jean-Luc Mélenchon s'insurge contre une "offensive politique" commise selon lui à son encontre par "toute la Macronie, qui a trouvé ses relais en instrumentalisant la police, la justice et les médias".

- 20 octobre: la procureure générale de Paris, Catherine Champrenault, dénonce le "coup de force" contre les magistrats et policiers mené par Jean-Luc Mélenchon et ses proches lors des perquisitions.

Jean-Luc Mélenchon dénonce, par la voix de son avocat, une violation du secret de l'enquête, suite à un article de Médiapart revenant sur les perquisitions et affirmant l'existence "de longue date" d'une relation intime entre le député et Sophia Chikirou.

Mediapart rapporte par ailleurs que quelque 12.000 euros en liquide auraient été découverts par les enquêteurs au domicile d'un proche de M. Mélenchon.

Radio France annonce le dépôt d'une plainte après un message de Mélenchon sur les réseaux sociaux, où il traite d'"abrutis" et de "menteurs" les journalistes de la radio, et appelle à les "pourrir".

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