Epandage près d'une école : deux châteaux du Bordelais renvoyés en correctionnelle

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Par AFP - Bordeaux
Publié le 03 juillet 2018 - 16:52
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Deux châteaux du Bordelais, près de Blaye (Gironde), ont été renvoyés mardi en correctionnelle, accusés d'avoir procédé en 2014 à l'épandage de fongicide près d'une école où des élèves avaient été pris de malaises, a annoncé à l'AFP Me François Ruffié, avocat d'une partie civile.

A la suite d'un long parcours juridique, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Bordeaux a finalement décidé de renvoyer devant la justice les domaines d'appellation Côtes de Bourg, Château Escalette et Château Castel La Rose, a précisé le défenseur de la Sepanso, une fédération d'associations de défense de l'environnement.

"C'est une bonne nouvelle. La santé de nos enfants mérite bien un procès. Les viticulteurs mis en cause pourront s'exprimer, se défendre dans le cadre d'un procès contradictoire et public", a déclaré à l'AFP Me François Ruffié, précisant c'était la première fois qu'un tel procès concernant des enfants allait avoir lieu.

En mai 2014, une vingtaine d'enfants et une enseignante d'une école primaire de Villeneuve-de-Blaye, dans le nord de la Gironde, avaient été pris de malaises, ou s'étaient plaints de picotements aux yeux, de maux de gorge, à la suite de l'épandage de fongicides sur des vignes proches. Ils avaient été confinés dans les locaux scolaires.

Deux domaines, l'un certifié bio, l'autre conventionnel, avaient traité ce jour-là leurs parcelles avec des produits autorisés, qui comportaient des mises en garde sur un risque de nocivité.

Après avoir initialement classé l'affaire sans suite, la justice avait ouvert une information judiciaire contre X, après plainte de la Sepanso, qui s'est constituée partie civile, suivie par l'association Générations Futures, qui lutte contre le recours aux pesticides dans l'agriculture, plus particulièrement dans la viticulture.

Les deux châteaux avaient été mis en examen en octobre 2016 pour "usage inapproprié de produits phytopharmaceutiques", dans le cadre d'une information judiciaire ouverte fin 2015 par le parquet de Libourne.

Un non-lieu avait été prononcé à Libourne (Gironde) en septembre 2017. Mais la Sepanso a fait appel et la chambre de l'instruction a infirmé mardi cette décision.

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