Etudiants : les modalités d'entrée à la fac dévoilées lundi

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 27 octobre 2017 - 11:24
Image
Des étudiants à l'université de Mont-Saint-Aignan, près de Rouen (Seine-Maritime), le 11 octobre 201
Crédits
© CHARLY TRIBALLEAU / AFP/Archives
Des étudiants à l'université de Mont-Saint-Aignan, près de Rouen (Seine-Maritime), le 11 octobre 2017
© CHARLY TRIBALLEAU / AFP/Archives

Les candidats au bac 2018 vont enfin être fixés: la ministre de l'Enseignement supérieur dévoilera lundi les nouvelles modalités d'entrée à l'université. Le tirage au sort doit disparaître, a-t-elle promis, mais reste à trancher le caractère obligatoire de conditions d'intégration d'une filière.

Trois mois après avoir entamé des concertations avec les principaux acteurs de l'enseignement supérieur, et dix jours après avoir reçu le rapport de synthèse de leurs propositions, Frédérique Vidal annoncera ses décisions, accompagnée du Premier ministre Edouard Philippe.

Sera également détaillé "le plan de réussite étudiants", qui vise à améliorer la qualité de vie des jeunes, via des annonces sur le logement, la santé et le pouvoir d'achat. Des dispositions qui participent elles aussi à la réussite des études, souligne-t-on à Matignon.

De la mi-juillet au 20 octobre, des groupes de travail constitués de représentants des étudiants, enseignants, universités, recteurs, parents ont planché sur plusieurs thèmes. Avec pour objectifs de supprimer le tirage au sort -seule voie autorisée par le code de l'éducation pour départager les candidats à une licence où la demande excède les capacités d'accueil- et réduire le taux d'échec en première année (près de 60%).

Quatre options ont été discutées: accès libre à l'université sans avis ni recommandation (la situation actuelle), accès libre avec avis et recommandations, accès sous condition, accès sélectif (comme dans les classes prépa, BTS, IUT ou double-licences).

Depuis le 20 octobre, le ministère a rencontré plusieurs des participants au sein de bilatérales, des rencontres qui se poursuivent jusqu'à ce week-end.

La ministre reste prudente avant la conférence de presse de lundi, mais elle a lâché quelques indices.

"L'idée n'est pas de dire +oui+ ou +non+ comme dans les filières sélectives mais de répondre plutôt +oui+ ou +oui mais+", a-t-elle déclaré dans un entretien à L'Obs paru jeudi. "Dans ce nouveau système, soit le lycéen dispose des compétences nécessaires pour suivre les cours auxquels il veut s'inscrire. Soit certaines bases ne sont pas acquises et dans ce cas, nous pourrions lui proposer un accompagnement spécifique".

- Un nouvel APB -

"Ce qui fait débat", c'est le caractère obligatoire, ou pas, de ces "sas de remise à niveau", rappelle-t-elle. Mais elle ajoute que "les quelques exemples de dispositifs de ce type existant à l'université montrent qu'il n'est pas évident d'y attirer les étudiants sur la base du volontariat".

"Beaucoup préfèrent s'inscrire directement en L1 (première année de licence), même si objectivement une remise à niveau leur serait bénéfique. Ils s'en rendent compte a posteriori mais il est malheureusement trop tard", dit-elle.

Selon Jimmy Losfeld, président de la Fage, premier syndicat étudiant, "il semble acté que le dernier mot reviendra au bachelier, c'est lui qui aura le dernier mot sur son orientation". "Reste la question du caractère obligatoire du parcours d'accompagnement" proposé aux bacheliers les plus fragiles.

La Fage y est "plutôt opposée" mais se dit "prête à discuter si l'on donne des moyens supplémentaires aux universités et autres établissements de l'enseignement supérieur (les BTS se font dans des lycées: ndlr) pour la mise en place de ces parcours et pour améliorer la protection sociale des étudiants".

L'Unef craint elle "une possible sélection dans les filières en tension", dont le nombre augmente chaque année, ce qui conduirait de fait à une sélection généralisée, selon sa présidente Lilà Le Bas. Elle veut maintenir l'accès libre à tous les étudiants, avec des moyens supplémentaires, une meilleure orientation et des licences pluridisciplinaires avec une spécialisation progressive.

Les mesures annoncées lundi seront intégrées dans la nouvelle plateforme d'inscription dans l'enseignement supérieur -qui ne s'appellera plus Admission post-bac (APB)- dont l'ouverture pourrait se faire un peu plus tard que la date habituelle, qui était le 20 janvier.

La plateforme APB avait concentré toutes les critiques sur les manquements structurels des modalités d'entrée à l'université.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.