Evasion de Redoine Faïd : la ministre de la Justice exclut de démissionner

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Par AFP - Paris
Publié le 04 juillet 2018 - 12:09
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La ministre de la Justice Nicole Belloubet sort du palais de l'Elysée le 11 avril 2018 à Paris
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© LUDOVIC MARIN / AFP/Archives
La ministre de la Justice Nicole Belloubet sort du palais de l'Elysée le 11 avril 2018 à Paris
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La ministre de la Justice Nicole Belloubet a exclu mercredi de démissionner, après l'appel en ce sens de Marine Le Pen qui l'a accusée de "défaillance" à la suite de l'évasion spectaculaire du braqueur Redoine Faïd.

"Non, non, pas du tout. Je pense que ça n'est vraiment pas le bon moment", a répondu sur RTL Mme Belloubet, interrogée sur l'éventualité d'une démission.

La veille, la présidente du Rassemblement national (RN, ex-FN) Marine Le Pen avait dénoncé une "défaillance du système pénitentiaire" à laquelle s'ajoutait "une défaillance politique en réalité: c'est la ministre de la Justice qui est défaillante".

La garde des Sceaux est sous le feu des critiques depuis l'évasion de Redoine Faïd de la prison de Réau (Seine-et-Marne) dimanche.

Le Figaro a publié des échanges de mails dans lesquels la Direction interrégionale d'Ile-de-France de l'administration pénitentiaire avait demandé à la direction centrale un transfert rapide du détenu dans une autre prison, avertissant qu'il existait une "menace sérieuse (de) passage à l'acte".

La ministre a confirmé mercredi qu'une demande de transfert de Redoine Faïd avait été transmise à l'Administration pénitentiaire, qui "a décidé" qu'il "pourrait avoir lieu au mois de septembre".

"Il va de soi que je suis entièrement responsable de mon administration, mais ce n'est pas moi à titre personnel qui prends cette décision", a fait valoir Mme Belloubet, soulignant qu'"il y a plus de 300 détenus particulièrement surveillés (DPS)" en France, à l'image de Redoine Faïd.

"Il est évident que ce n'est pas moi qui décide du régime de détention de chacun de ces détenus", s'est-elle défendue. "Il va de soi que Redoine Faïd était en permanence en train de préparer une évasion, c'est la raison pour laquelle il était extrêmement suivi, extrêmement encadré".

La garde des Sceaux a demandé d'attendre les conclusions de la mission de l'Inspection générale de la justice diligentée après l'évasion.

"Nous sommes face à une situation qui est grave. Il faut réagir non pas avec des postures comme je peux l'entendre parfois, mais avec calme et fermeté", a-t-elle insisté.

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