Fin de vie : Alain Cocq renonce une nouvelle fois à tous soins

Auteur:
 
Par AFP - Dijon
Publié le 12 octobre 2020 - 12:26
Image
Alain Cocq à son domicile de Dijon le 12 août 2020
Crédits
© PHILIPPE DESMAZES / AFP/Archives
Alain Cocq chez lui le 12 août 2020 à Dijon
© PHILIPPE DESMAZES / AFP/Archives

Plus d'un mois après une première tentative avortée, Alain Cocq, militant de la fin de vie "digne" atteint d'une maladie incurable, a une nouvelle fois renoncé, lundi, à tous soins, alimentation et hydratation.

"Cette fois-ci, j'irai jusqu'au bout", a-t-il déclaré à l'AFP en référence à sa première tentative, le 5 septembre.

Ce jour-là, M. Cocq avait commencé à se laisser mourir mais plusieurs jours de souffrances qu'il disait "insupportables" avaient entraîné son hospitalisation et la reprise de son traitement.

L'hôpital "m'a proposé de soulager mes douleurs, ce que j'ai accepté: il y a eu un quiproquo car eux ont compris qu'il fallait reprendre l'hydratation et l'alimentation", avait expliqué samedi M. Cocq dans une intervention par visio-conférence à l'assemblée générale de l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD), qui s'est tenue à Dijon.

"Cette fois-ci, c'est clair: je me suis fait aider d'un avocat pour signifier par courrier au Samu et à l'hôpital" de me laisser mourir, avait précisé M. Cocq.

L'avocat en question est François Lambert, neveu de Vincent Lambert, un infirmier en état végétatif décédé en juillet 2019 après une sédation profonde voulue par son épouse et François mais à laquelle ses parents se sont opposés.

Dans une lettre listant ses dernières volontés, écrite avec l'aide de M. Lambert, M. Cocq affirme "clairement et solennellement: si je demande de l'aide à tel ou tel moment au monde médical, cela ne voudra aucunement dire que je veux vivre".

"Cela voudra dire que je ne peux plus tenir face à la souffrance et que je veux bénéficier d'une sédation profonde et continue", poursuit M. Cocq.

Interrogé par l'AFP, M. Lambert a estimé que, "selon lui", cette lettre empêchait toute autre intervention que la sédation profonde. "J'espère que, cette fois-ci, il n'y aura pas débat", a ajouté l'avocat.

M. Cocq a ajouté qu'il renonçait cette fois-ci à retransmettre en direct son agonie sur sa page Facebook ou un autre site. La plateforme internet avait bloqué le 5 septembre la diffusion en vidéo de son agonie après seulement quelques heures de direct.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.