Police de sécurité du quotidien : Collomb annonce des moyens supplémentaires pour 30 quartiers difficiles

Auteur:
 
Par Gregory DANEL - Paris (AFP)
Publié le 08 février 2018 - 07:23
Image
Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb à Bordeaux, le 17 novembre 2017
Crédits
© NICOLAS TUCAT / AFP/Archives
Jour J pour la police de sécurité du quotidien: Gérard Collomb lève le voile jeudi sur cette réforme promise par le candidat Macron.
© NICOLAS TUCAT / AFP/Archives

Trente quartiers difficiles bénéficieront de "moyens supplémentaires" d'ici à janvier 2019 dans le cadre de la police de sécurité du quotidien (PSQ), a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb jeudi dans un entretien au Monde.

"Quinze à 30 policiers sélectionnés par les chefs de service viendront, dans chacun de ces quartiers, renforcer les effectifs", sans pour autant constituer de nouvelles brigades spécialisées, a affirmé le ministre, avant de lancer officiellement la PSQ, promesse de campagne d'Emmanuel Macron, cet après-midi à l'Ecole militaire à Paris.

Ces quartiers sont décrits par M. Collomb comme des "territoires où la délinquance et les trafics ont augmenté de manière forte, où les habitants ont parfois peur de sortir de chez eux, de prendre le bus".

Ces quartiers de "reconquête républicaine", selon l'expression du ministre, sont ciblés en zone police: entre autres Trappes (Yvelines), les Tarterêts à Corbeil-Essonnes (Essonne), le Mirail à Toulouse, le Neuhoff à Strasbourg, les quartiers nord de Marseille, Gros Saule à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et les Beaudottes à Sevran (Seine-Saint-Denis).

En zone gendarmerie, 20 départements (essentiellement en Auvergne-Rhône-Alpes et dans l'ouest de la France) disposeront de 500 renforts, a ajouté le ministre, qui précise vouloir augmenter le nombre de brigades de contact à 250 unités d'ici la fin 2018.

Qualifiant la PSQ de "méthode de travail" et de "nouvel état d'esprit", Gérard Collomb promet la "fin de la politique du chiffre" et de nouvelles modalités dans l'évaluation de l'action policière en associant les Français.

"Nous ne serons plus dans une politique du chiffre (...) Il nous faut mettre en place une évaluation qui associe la population au travers d'enquêtes de satisfaction. Je propose que ce soient les Français qui évaluent leur police, pas uniquement des séries statistiques", a-t-il avancé.

Le ministre, qui veut donner un second souffle aux instances locales de concertation, promet également une refonte de la formation initiale des policiers pour qu'ils "appréhendent davantage les problématiques sociétales, le management, le relation avec la population".

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.