"Gilets jaunes" : 4.500 manifestants, heurts et 27 gardes à vue à Bordeaux

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Par AFP - Bordeaux
Publié le 15 décembre 2018 - 17:08
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Manifestation des "gilets jaunes" le 15 décembre 2018 à Bordeaux
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© GEORGES GOBET / AFP
Manifestation des "gilets jaunes" le 15 décembre 2018 à Bordeaux
© GEORGES GOBET / AFP

27 personnes ont été placées en garde à vue et 22 blessées samedi à Bordeaux où des heurts sporadiques ont opposé les forces de l'ordre à des manifestants, mais sans commune mesure avec les violences survenues lors des précédentes protestations de "gilets jaunes".

La mobilisation des protestataires "contre les taxes" ou "pour un référendum d'initiative citoyenne" n'a néanmoins pas faibli, avec quelque 4.500 manifestants recensés dans l'après-midi par la préfecture, comme samedi dernier.

27 personnes ont été placées en garde à vue pour port de projectiles, armes prohibées ou dégradation et 22 ont été blessées dont 6 légèrement du côté des forces de l'ordre qui restaient mobilisées samedi soir, a ajouté la préfecture.

Le calme était totalement revenu dans la soirée, a constaté l'AFP.

Après la réunion de deux manifestations, dont l'une qui se voulait pacifique, appelées en début d'après-midi à quelques centaines de mètres de distance, des premiers heurts avaient démarré dès 16H00 en centre-ville, près de la cathédrale et la mairie.

Les forces de l'ordre ont rapidement repoussé des manifestants en actionnant à de multiples reprises un engin lanceur d'eau et en utilisant des gaz lacrymogènes. Les protestataires ont de leur côté jeté des projectiles divers, bouteilles ou feux d'artifice en tir tendu.

Au bout d'une heure d'échauffourées, la cathédrale était enveloppée dans un épais nuage de fumée blanche et les manifestants ont reflué dans les artères adjacentes, par petits groupes.

Là, des "gilets jaunes" croisaient les nombreuses personnes, bras chargés de paquets, occupées à leurs achats de Noël. Certains faisaient des selfies avec les forces de l'ordre, d'autres démarraient une partie de foot en y invitant des policiers.

Aucune scène de pillage ou de casse n'a été enregistrée dans le centre-ville, contrairement à samedi dernier, hormis des photos de deux voitures en feu publiées par des internautes sur Twitter.

Quelques petits groupes de personnes avaient mis en début de soirée le feu à des poubelles, rapidement éteint par les pompiers. D'autres, souvent alcoolisées, avaient tenté de provoquer les forces de l'ordre dans une avenue plus excentrée où l'AFP a constaté des interpellations.

Bordeaux avait mobilisé plus de 600 policiers et gendarmes, ainsi que 2 véhicules blindés et, nouveauté, un engin lanceur d'eau. Des unités mobiles avaient été disséminées en plusieurs points du centre-ville pour pouvoir intervenir plus rapidement, bouclant les rues commerçantes.

En début d'après-midi, avant le départ de la manifestation place de la Bourse, lieu traditionnel des rassemblements, les centaines de "gilets jaunes" présents ont observé une minute de silence pour les victimes de l'attentat de Strasbourg "et pour les gilets jaunes morts depuis le début du mouvement" puis ont entonné une Marseillaise.

Le cortège -dont les rangs ont rapidement grossi- a ensuite traversé sous la pluie la ville sans violence, des "gilets jaunes" faisant une chaîne pour l'empêcher de rejoindre la place Pey-Berland, en centre-ville, où les affrontements avaient eu lieu samedi dernier.

Samedi dernier à Bordeaux, une boutique Apple avait été pillée, plusieurs façades de banques et magasins détériorées et la journée s'était soldée par une trentaine de blessés, dont un grave, et quelque 70 interpellations.

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