"Gilets jaunes" : les entreprises deviennent "le bouc émissaire"

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Par AFP - Paris
Publié le 07 décembre 2018 - 09:58
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Le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux à Matignon, le 30 août 2018
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© BERTRAND GUAY / AFP/Archives
Le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux à Matignon, le 30 août 2018
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Le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux a estimé vendredi que les entreprises étaient en train de devenir "le bouc émissaire d'une révolte fiscale", craignant des hausses d'impôts pour répondre à la crise des "gilets jaunes".

"Je ne voudrais pas que cette révolte fiscale se transforme en mettant en accusation des entreprises qui font leur travail. On pointe du doigt les entreprises alors que c'est un problème d'impôt", a-t-il regretté au micro de France Inter.

"On est en train de faire des entreprises le bouc émissaire de cette révolte fiscale", a-t-il ajouté, plaidant pour une baisse des dépenses publiques, afin de pouvoir baisser les impôts "de tous les Français".

"Si on se tourne vers les entreprises pour augmenter les impôts, malheureusement le chômage va repartir à la hausse", a-t-il également prévenu.

Le gouvernement s'est dit favorable à la mise en place d'une prime exceptionnelle de fin d'année défiscalisée, versée par les entreprises aux salariés. Une "bonne idée" pour Geoffroy Roux de Bézieux qui précise que dans les secteurs "où ça va bien on pourra faire un geste".

Le patron du Medef a également déploré que la France soit le pays de l'OCDE où le poids des prélèvements fiscaux était le plus important en 2017, avec 46,2% du PIB, selon des chiffres de l'organisation publiés jeudi.

Revenant sur la crise des "gilets jaunes", il a mis en garde contre le risque de "dépôt de bilan" de certains commerçants affectés par les blocages, dans une période clé pour leur chiffre d'affaires.

Pour surmonter ces difficultés, le président du Medef "en appelle à l'État", jugeant qu'il "va falloir aller plus loin" que les mesures déjà annoncées par le gouvernement comme la possibilité de recourir au chômage partiel ou des dérogations sur les règles du travail le dimanche.

"Si on veut éviter des faillites en janvier, en février, en mars de gens qui ne pourront plus payer les salaires, il faut que l'État fasse cette fois un moratoire sur les cotisations sociales", a-t-il demandé.

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