"Gilets jaunes" : un manifestant a eu une main arrachée lors d'incidents à Paris

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Par AFP - Paris
Publié le 09 février 2019 - 20:35
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Des gendarmes mobiles devant l'Assemblée nationale lors d'une manifestation des "gilets jaunes", le 9 février 2019 à Paris
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© Zakaria ABDELKAFI / AFP
Des gendarmes mobiles devant l'Assemblée nationale lors d'une manifestation des "gilets jaunes", le 9 février 2019 à Paris
© Zakaria ABDELKAFI / AFP

Un manifestant présent dans le cortège parisien des "gilets jaunes" a eu une main arrachée samedi à la mi-journée à Paris, près de l'Assemblée nationale, où de vives tensions ont eu lieu, ont rapporté à l'AFP des secouristes volontaires sur place.

Des street-medics ont rapporté à l'AFP que l'homme avait eu la main arrachée, également clairement visible sur des images diffusées en direct par la chaîne de télévision RT.

De son côté, la préfecture de police de Paris a indiqué à l'AFP que la victime a eu "quatre doigts arrachés" et a été évacuée par les pompiers et transportée à l'hôpital.

La cause de la blessure n'a pas été établie dans l'immédiat. Cela s'est passé "au moment d'une intervention des forces de l'ordre alors que des manifestants tentaient de pénétrer dans l'Assemblée nationale", selon la préfecture de police qui "cherche à déterminer les circonstances exactes".

Selon un témoin direct qui a filmé la fin de la scène, Cyprien Royer, il s'agit d'une "grenade de désencerclement" lancée par les forces de l'ordre, alors que des manifestants tentaient d'enfoncer les palissades protégeant l'entrée de l'Assemblée nationale.

La victime est "un photographe +gilet jaune+" qui "prenait des photos des gens en train de pousser les palissades de l'Assemblée nationale" à la mi-journée, a rapporté cet homme de 21 ans, dont l'AFP a pu visionner les images.

"Quand les flics ont voulu disperser les gens, il a reçu une grenade de désencerclement au niveau de son mollet, il a voulu mettre un coup de main dedans pour ne pas qu'elle explose vers sa jambe et elle a pété quand il l'a touchée", a-t-il affirmé. "On l'a mis sur le côté, on a appelé les street-medics, c'était pas beau : il hurlait de douleur, il n'avait plus aucun doigt, il n'avait plus grand-chose au-dessus du poignet".

- Incidents sporadiques sur la rive gauche -

Vers 13H00, la situation avait commencé à se tendre autour du cortège de plusieurs milliers de manifestants, qui était parti des Champs-Elysées pour rallier le Champ-de-Mars, au pied de la Tour Eiffel.

À hauteur de l'Assemblée nationale, des manifestants ont uriné sur les grilles d'enceinte et tenté d'enfoncer les palissades qui protègent l'entrée de l'Assemblée.

Des tirs de grenades lacrymogènes ont répondu à des jets de projectiles au-dessus de ces palissades, et les manifestants ont été immobilisés sur le pont de la Concorde, avant que le cortège puisse repartir sur le boulevard Saint-Germain, a constaté le journaliste de l'AFP. Quelques abribus ont été cassés sur le passage du cortège.

Des incidents sporadiques se sont aussi produits le long du parcours du cortège, notamment rue de Rennes, boulevard Saint-Michel et autour du jardin du Luxembourg.

Aux tirs de projectiles contre les CRS et aux dégradations de mobilier urbain ou de banques, les forces de l'ordre ont répondu par des tirs de grenades lacrymogènes, de désencerclement ou de lanceurs de balles de défense (LBD).

Les forces de l'ordre ont procédé à 17 interpellations, a indiqué vers 16H00 la préfecture de police. A 14H00, le ministère de l'Intérieur a recensé 4.000 manifestants dans les rues de la capitale.

rfo-kap-jmo-mig/epe/asm

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