"Gilets jaunes" : 5 mois de prison avec sursis pour l'agresseur d'un journaliste

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Par AFP - Toulouse
Publié le 10 mai 2019 - 14:20
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Manifestation de "gilets jaunes" le 24 novembre 2018 à Toulouse
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© Pascal PAVANI / AFP/Archives
Manifestation de "gilets jaunes" le 24 novembre 2018 à Toulouse
© Pascal PAVANI / AFP/Archives

Un homme de 29 ans a été condamné vendredi à Toulouse à 5 mois de prison avec sursis pour "violence commise en réunion" sur un journaliste de C-News lors d'une manifestation de "gilets jaunes", fin novembre 2018 dans la Ville rose, a annoncé le reporter à l'AFP.

Lors de l'audience devant le tribunal correctionnel de Toulouse, début avril, le procureur avait requis 10 mois d'emprisonnement avec sursis.

Il avait aussi requis une obligation de soins que le juge a prononcée vendredi avec une mise à l'épreuve de deux ans.

Le prévenu a aussi été condamné à 1.600 euros de dommages et intérêts et 1 euro de dommages et intérêts au bénéfice de la chaîne d'information continue.

Enfin, il s'est vu interdire d'être présent à Toulouse lors des manifestations.

Le 24 novembre 2018, sur la place du Capitole, des journalistes de C-News et de BFM-TV avaient été verbalement et physiquement pris à partie par une centaine de manifestants à l'occasion de l'acte 2 des "gilets jaunes".

"D'abord des insultes comme +médias collabos+, des crachats et puis des coups de pieds d'au moins trois personnes", avait détaillé lors de l'audience Jean-Luc Thomas, le journaliste de C-News qui avait porté plainte immédiatement.

"Ca fait 25 ans que je suis journaliste et c'est la première fois de ma vie que je vois cette haine dans les yeux des gens, la première fois que j'ai vraiment peur", avait témoigné M. Thomas, ajoutant qu'il subissait toujours des "syndromes post-traumatiques".

Il avait reconnu deux personnes sur une vidéo prise par un témoin de l'agression. Guillaume H. avait été arrêté le 6 janvier.

Pour sa défense, l'agresseur avait assuré à la barre s'être retrouvé pris "par hasard" dans la foule, avoir trébuché et heurté le journaliste. Lors de l'enquête, il avait toutefois reconnu avoir donné "involontairement" un coup de pied dans le sac à dos du journaliste.

Vendredi, Jean-Luc Thomas s'est satisfait de la condamnation de son agresseur. "Il était important que sa responsabilité soit reconnue, en espérant que la peine serve de leçon", a-t-il commenté vendredi auprès de l'AFP.

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