Indre : opération "ville morte" pour dénoncer la fermeture de la maternité du Blanc

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Par AFP - Le Blanc
Publié le 03 novembre 2018 - 14:45
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Des manifestants sont allongés devant la mairie du Blanc (Indre) pour protester contre la fermeture de la maternité, le 3 novembre 2018
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© GUILLAUME SOUVANT / AFP
Des manifestants sont allongés devant la mairie du Blanc (Indre) pour protester contre la fermeture de la maternité, le 3 novembre 2018
© GUILLAUME SOUVANT / AFP

Une opération "ville morte" a été organisée samedi au Blanc (Indre) qui a rassemblé entre 350 et 400 personnes, selon la gendarmerie et les organisateurs, pour dénoncer la décision de fermeture de la maternité.

Les habitants et les élus étaient réunis sur le parvis de la mairie vêtus de noir. Une grande banderole était accrochée aux fenêtres l'édifice: "MATERNITÉ: LE BLANC VOIT ROUGE", a constaté un photographe de l'AFP.

A midi, un enregistrement du glas a été diffusé dans des enceintes et les manifestants se sont allongés autour de la mairie pendant deux minutes, certains bloquant la circulation.

Ils ont interprété ensuite la chanson "Bella Ciao" et scandé le poing levé "Résistance. C’est pas fini !".

"Le Blanc reste debout, ce n'est pas parce qu'on tue notre maternité qu'on va se laisser abattre", a déclaré à l'AFP Annick Gombert, maire de la commune qui a précisé qu'une manifestation était prévue le 21 novembre à Paris.

La fermeture de la maternité du Blanc avait été décidée il y a trois semaines après le vote du conseil de surveillance de l'hôpital de Châteauroux, dont dépend la maternité.

La ministre de la Santé Agnès Buzyn avait estimé que cette maternité était "dangereuse", invoquant les "très mauvaises pratiques" révélées dans un "audit", au-delà d'un manque d'obstétriciens qui avait justifié sa fermeture provisoire.

"Les candidatures présentées ne sont pas étudiées ou réfutées d’office pour des questions d’âge. Derrière cette mauvaise foi, nous savons tous que ce sont des raisons financières qui motivent la fermeture de la maternité", dénonce dans un communiqué le Comité de défense des usagers du Blanc.

Trois gynécologues-obstétriciens avaient présenté un projet de relance des accouchements.

La maternité avait été occupée une huitaine de jours avant d'être évacuée mardi par les forces de l'ordre.

Le collectif d'habitants à l'initiative de l'occupation relayait la demande des élus locaux et des habitants de rencontrer la ministre de la Santé.

Les accouchements au Blanc, commune de 6.500 habitants, avaient été suspendus en juin et jusqu'à fin octobre en raison d'un "manque de personnel", selon l'Agence régionale de santé (ARS). Les femmes sont depuis dirigées vers Châteauroux, Poitiers et Châtellerault, à plus d’une heure de route.

Début octobre, un rapport d'expertise commandé par l'ARS avait préconisé l'ouverture d'un centre de périnatalité, sans accouchements.

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