Jeune femme frappée à Paris : renvoi du procès au 4 octobre

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Par AFP - Paris
Publié le 30 août 2018 - 21:09
Mis à jour le 31 août 2018 - 10:44
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Le procès d'un homme qui avait été filmé en juillet giflant violemment une femme à Paris a été renvoyé au 4 octobre, le tribunal ayant demandé une expertise psychiatrique du prévenu qui a été placé en détention provisoire.

Cet homme de 25 ans, qui est poursuivi pour "harcèlement sexuel" et "violence aggravée", a reconnu être l'homme sur la vidéo de l'agression. Il a été interpellé lundi à Paris.

Cette affaire a éclaté le 25 juillet, lorsque Marie Laguerre a publié sur Facebook un post racontant son agression, images de vidéosurveillance à l'appui. Alors qu'elle rentrait chez elle, un homme lui a adressé bruits humiliants et remarques obscènes. Après lui avoir répondu "Ta gueule", l'homme lui a alors jeté un cendrier, avant de la gifler devant des témoins, en pleine journée.

Les images ont suscité l'indignation, aussi bien en France qu'à l'étranger, sur fond de débat sur le harcèlement de rue.

Le prévenu, visage émacié, cheveux bouclés mi-long, a affirmé au tribunal avoir dit à Marie Laguerre que le rouge lui allait "super bien", puis s'être énervé parce qu'elle lui "a mal répondu". La jeune femme de 22 ans, diplômée d'une école d'ingénieur, dément avoir reçu "un compliment".

"Je m'excuse pour la gifle qui a été mise", a dit cet homme à la victime. "J'aurais dû lui donner une meilleure leçon de vie, juste avec des mots", a-t-il ajouté, suscitant l'exaspération de Marie Laguerre.

Le prévenu, qui est sans domicile fixe et qui est arrivé en France de Tunisie à 8 ans, a été condamné huit fois par la justice, dont trois pour des faits de violence, notamment contre sa mère. Il a déjà passé plusieurs années en prison.

Le tribunal a ordonné une expertise psychiatrique. "Il n'y a pas d'élément dans le dossier permettant de comprendre" pourquoi il a été placé trois semaines en août dans un hôpital psychiatrique, a regretté la présidente.

Pour son avocate, Karima Tadjine, il s'agit d'un "dossier classique en comparution immédiate", marqué par "une surmédiatisation". "Il ne faut pas lui donner plus d'importance uniquement parce que des vidéos sont passées en boucle. Elles ne doivent pas peser sur mon client", a-t-elle déclaré à la presse.

Marie Laguerre a elle été "déçue" de ce renvoi. "J'aimerais passer à autre chose", a-t-elle déclaré aux nombreux journalistes. "J'invite tous les témoins qui voient une scène telle que celle que j'ai vécue (...) à toujours essayer de réagir, c'est très, très important de ne pas baisser les yeux, de ne pas regarder ailleurs", a-t-elle dit.

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