Jeune tué à Nantes : un millier de personnes réclament "Justice pour Abou"

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Par AFP - Nantes
Publié le 05 juillet 2018 - 21:44
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Marche silencieuse dans le quartier du Breil à Nantes le 5 juillet 2018 pour réclamer "vérité" et "justice pour Abou", victime mardi du tir d'un policier
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© Damien MEYER / AFP
Marche silencieuse dans le quartier du Breil à Nantes le 5 juillet 2018 pour réclamer "vérité" et "justice pour Abou", victime mardi du tir d'un policier
© Damien MEYER / AFP

Un millier de personnes ont participé jeudi en fin de journée à une marche silencieuse dans le quartier du Breil à Nantes pour réclamer "vérité" et "justice pour Abou", victime mardi du tir d'un policier, a constaté une journaliste de l'AFP.

La famille du jeune homme de 22 ans originaire de Garges-lès-Gonesse (Val d'Oise) avait appelé à ce moment de recueillement mais, "meurtrie", n'était pas présente, selon l'un des organisateurs.

De nombreux habitants de ce quartier, secoué ces deux dernières nuits par des violences urbaines, se sont regroupés dès 18H00 devant le 68, rue des Plantes, où ont eu lieu les faits.

Des bouquets de fleurs avaient été déposés devant le pavillon, au niveau du muret où la voiture conduite par le jeune homme s'est encastrée après qu'il a été touché par le tir d'un policier, placé en garde à vue jeudi à la mi-journée.

"Bavure !!!!" et "Police tue" ont été inscrits sur le muret, où ont également été allumées de petites bougies.

Partis silencieusement en cortège vers 18H20, les participants, toutes générations confondues, certains tenant une rose à la main, ont parcouru une petite boucle dans le quartier du Breil. Se tenant par les bras aux premiers rangs, des habitants ont commencé à scander tout doucement "Justice pour Abou", avant de hausser le ton et de taper dans leurs mains.

"Pas de justice, pas de paix", "Police, assassins" ou encore "Vérité pour Abou", ont-ils entonné alors qu'ils revenaient devant le 68, rue des Plantes, où ils ont observé une minute de silence.

Cette marche intervient quelques heures après l'annonce par le procureur de la République de Nantes du placement en garde à vue du policier auteur du tir, du chef de "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner".

"J'espère que ce n'est pas une annonce Placebo, un leurre tendu juste pour apaiser", a déclaré un responsable associatif qui n'a pas souhaité donner son nom, réitérant les "appels au calme".

"La garde à vue, c'est fait pour calmer les esprits, pour apaiser les tensions. On attend la mise en examen réelle (du policier)", a renchéri Iman, une habitante du quartier.

En déplacement dans la matinée à Nantes, le Premier ministre Édouard Philippe a exigé "la plus grande transparence" sur les circonstances de la mort du jeune de 22 ans.

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