La prison d'Alençon/Condé-sur-Sarthe bloquée par des surveillants

Auteur:
 
Par AFP - Condé-sur-Sarthe
Publié le 06 mars 2019 - 09:27
Image
La prison d'Alençon-Condé-sur-Sarthe, le 5 mars 2019
Crédits
© JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP
La prison d'Alençon-Condé-sur-Sarthe, le 5 mars 2019
© JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

La prison d'Alençon/Condé-sur-Sarthe (Orne), où deux surveillants ont été grièvement poignardés mardi par un détenu radicalisé qui a été interpellé ensuite dans l'assaut du Raid au cours duquel sa compagne a été tuée, était bloquée mercredi par une soixantaine de surveillants, a constaté une journaliste de l'AFP.

Plusieurs autres établissements étaient également touchés par des blocages ou des débrayages mercredi matin, selon des sources syndicales.

Devant l’établissement de Condé, les gardiens de prison ont allumé un feu, faisant brûler des pneus et des palettes, d'après une journaliste de l'AFP présente sur place.

Mardi, après l'agression le matin des deux surveillants avec des couteaux en céramique, Michaël Chiolo, 27 ans, qui purgeait une peine de trente ans et radicalisé en prison, s'était retranché avec sa compagne pendant près de dix heures dans l'unité de vie familiale de la prison.

Après de vaines tentatives de négociations, le RAID avait lancé l'assaut vers 18h40, conduisant à l'interpellation du détenu et au décès de sa compagne.

Le procureur de la République de Paris Rémy Heitz a expliqué que le détenu a affirmé vouloir "venger" Chérif Chekatt, l'auteur de l'attentat du marché de Noël de Strasbourg le 12 décembre 2018, tandis que l'attaque a été qualifiée de "terroriste" par la ministre de la Justice Nicole Belloubet.

En réaction à ces événements, environ 200 personnes étaient bloquées devant la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), la plus grande d'Europe, a-t-on appris de source syndicale. "Les collègues veulent aller bosser mais on ne les laisse pas, on ne les envoie pas dans un mouroir", a déclaré à l'AFP Thibault Capelle, délégué local FO-Pénitentiaire.

Des débrayages ou des blocages des entrées de prison ont également été signalés dans d'autres établissements par des syndicats un peu partout en France comme au centre pénitentiaire de Longuenesse (Pas-de-Calais), à Grasse (Alpes-maritimes), au Muret (Haute-Garonne), Foix (Ariège) ou encore Nantes.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.