La Réunion : liberté conditionnelle pour l'un des plus anciens détenus de France

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Par AFP - Saint-Denis de la Réunion
Publié le 31 janvier 2019 - 12:01
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Photo de Casanova Agamemnon, fournie par sa famille, lors d'un match de foot au centre pénitentiaire de Saint-Denis, à La Réunion, en 2015
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© FAMILY HANDOUT / FAMILY HANDOUT/AFP/Archives
Photo de Casanova Agamemnon, fournie par sa famille, lors d'un match de foot au centre pénitentiaire de Saint-Denis, à La Réunion, en 2015
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La cour d’appel de Saint-Denis de la Réunion a confirmé jeudi la remise en liberté conditionnelle de Casanova Agamemnon, un Réunionnais de 68 ans et l'un des plus anciens détenus de France, qui a passé 49 ans derrière les barreaux, a-t-on appris de source judiciaire.

L'homme avait été condamné dans deux affaires de meurtres.

"C'est une grande victoire, c'est la 18e fois qu'il demandait sa liberté conditionnelle", a commenté jeudi matin Me Benoît David, l’avocat de Casanova Agamemnon. "C'est la première fois que tout le monde est d'accord pour le laisser sortir. Il a passé les deux tiers de sa vie en prison", a-t-il ajouté.

Le 21 janvier, le procureur de la République de Saint-Denis avait donné un avis favorable à la demande de libération conditionnelle de cet homme originaire de Saint-Benoit, dans l'est de l'île.

Longtemps incarcéré en métropole, Casanova Agamemnon avait obtenu en 2017 son transfert au centre pénitentiaire du Port.

La procédure de remise en liberté sera "très échelonnée : un calendrier de permission de sortie sera fixé, il s'étalera sur plusieurs mois", a expliqué Me Benoît David.

"A l'issu de ces permissions de sortie, on lui installera un bracelet électronique et il sortira dans le cadre d'une surveillance pendant une durée de un an."

Casanova Agamemnon avait été condamné en 1970 à la réclusion criminelle à perpétuité, pour avoir tué en 1969, son patron pour une affaire de salaire non versé.

Mis en liberté conditionnelle au milieu de l'année 1985, il avait tué son frère début 1986, lui reprochant de s'être approprié l'héritage familial. Il avait ensuite pris la fuite.

Pendant sa cavale, il avait menacé de mort le procureur de la République et tenté de tuer sa compagne, la soupçonnant de vouloir le dénoncer.

Arrêté en mai 1986, il avait été condamné en 1988 à 10 ans de réclusion criminelle avec une réactivation de sa perpétuité.

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