Pannes à Paris-Montparnasse : retour à la normale prévu vendredi

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Par Marie GIFFARD, Jean LIOU - Paris (AFP)
Publié le 31 janvier 2019 - 18:11
Mis à jour le 01 février 2019 - 00:50
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Un train en gare Montparnasse le 11 janvier 2019
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© ERIC PIERMONT / AFP/Archives
Un train en gare Montparnasse le 11 janvier 2019
© ERIC PIERMONT / AFP/Archives

La situation doit revenir à la normale vendredi matin à la gare Montparnasse où la circulation des TGV a été fortement perturbée toute la journée de jeudi après une panne électrique, a indiqué la SNCF.

Le plan de circulation des TGV connaîtra encore "quelques petites adaptations en tout début de matinée" avant un rétablissement complet. Concrètement, la SNCF va faire circuler des rames doubles pour regrouper quelques trains, a indiqué un porte-parole à l'AFP, précisant que tous les voyageurs concernés ont été prévenus.

La gare Montparnasse, point de départ parisien du TGV Atlantique, a été victime d'une panne électrique sur le système haute tension qui alimente les caténaires, selon ce porte-parole. Les travaux de remise en l'état des installations doivent s'achèveront dans la nuit.

Un incident électrique est d'abord survenu à 08H45 et a entraîné une interruption de la circulation sur deux voies pendant un quart d'heure.

Alors que le trafic était encore désorganisé, des voyageurs d'un train régional provenant de Dreux (Eure-et-Loir) sont descendus sur la voie, entraînant l'immobilisation de toutes les circulations à proximité pour des raisons de sécurité.

En outre, de nouveaux problèmes électriques sont apparus à la mi-journée, vraisemblablement un contre-coup du premier incident. Et un TGV est resté bloqué à Massy (Essonne), empêchant les autres trains d'arriver à Montparnasse... et donc de pouvoir en repartir plus tard.

Tandis que les trains de banlieue, TER et Intercités fonctionnaient normalement, les TGV ont accusé jusqu'à quatre heures de retard jeudi après-midi. De nombreux trains ont été annulés.

Les TGV rescapés à destination du Sud-Ouest --vers Tours, La Rochelle, Poitiers, Bordeaux et au-delà-- ont été déroutés vers la gare de Paris-Austerlitz, à une demi-heure de là, tandis que les autres --les Ouigo et les TGV à destination de la Bretagne et des Pays-de-la-Loire -- restaient à Montparnasse.

Quelque 20.000 personnes ont été directement affectées, et 40.000 clients contactés par SMS ou par courriel.

Histoire d'éviter la panique et pour pouvoir transporter tout le monde, la SNCF a demandé aux voyageurs qui le pouvaient de ne pas tenter l'aventure jeudi.

- Stoïques et frigorifiés -

De fait, et malgré le froid, les voyageurs sont restés stoïques, selon des journalistes de l'AFP.

Des annonces faisaient régulièrement le point sur la situation, tandis que des "gilets rouges" (des volontaires SNCF) et des agents de la gare portant des gilets jaunes renseignaient les voyageurs. Expliquant, par exemple, comment rejoindre la gare d'Austerlitz.

Vers 15H00, le train de 13H41 vers Nantes a été annoncé voie 22, provoquant un grand mouvement de foule sur le quai transversal, qui a croisé le mouvement en sens inverse causé par l'annonce du prochain départ, voie 2, du Ouigo de 12H14 vers Rennes.

Quatre chariots contenant des sandwichs et de petites bouteilles ont été apportés dans le hall, les voyageurs étant invités à se servir.

"C'est affolant, affolant, affolant", se lamentait Yveline Batard, une retraitée en partance pour Nantes.

"J'ai reçu un texto on m'a dit +débrouillez-vous, vous serez remboursée, mais débrouillez-vous+", soupirait-elle en montrant sur son écran de téléphone le message de la SNCF indiquant: "Nous ne sommes pas en mesure de vous proposer de solution alternative de voyage".

Philippe et Gaëlle Vassal, deux Lorientais de 51 et 46 ans, piétinaient sur place avec leurs deux enfants en grignotant des chips: "On faisait l'aller-retour dans la journée et on a déjà eu 2 heures 45 de retard ce matin sur le Rennes-Paris alors qu'on se rendait à l'hôpital Necker pour notre fille. On a cru que c'était perdu. Ce sont des rendez-vous qui ont plusieurs mois d'avance, mais ils ont été supers à l'hôpital. Et là on devait prendre le 16H57, mais ça c'était avant!"

"On cumule pour une génération", s'est esclaffé Philippe.

La gare Montparnasse en est à sa quatrième grande panne en dix-huit mois.

L'incendie d'un poste électrique alimentant la gare avait perturbé la circulation des trains pendant une semaine en juillet dernier, un an exactement après une panne géante qui l'avait déjà totalement paralysée. Entre ces deux incidents, un incident informatique sur un poste d'aiguillage avait mis les trains à l'arrêt en décembre 2018.

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