L'anesthésiste de Besançon soupçonné d'empoisonnements présenté au procureur

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Par AFP - Besançon
Publié le 16 mai 2019 - 11:33
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L'anesthésiste de Besançon déjà mis en examen pour l'empoisonnement présumé de sept patients et soupçonné d'en avoir empoisonné d'autres, a été déféré jeudi au parquet à l'issue de sa garde à vue, a annoncé l'un de ses avocats, Me Randall Schwerdorffer.

Le docteur Frédéric Péchier "a été déféré ce matin au parquet après la fin de sa garde à vue et il est présenté au procureur de la République", a déclaré l'avocat à l'AFP à proximité du Palais de justice de Besançon.

"Nous sommes dans l'attente de la décision du procureur de la République : soit il décide d'arrêter la procédure et de continuer l'enquête préliminaire, laissant libre le docteur Péchier, soit il décide de saisir un juge d'instruction", a poursuivi Me Schwerdorffer.

Vers 08H30, les journalistes présents devant les locaux de l'antenne de police judiciaire de Besançon ont vu deux voitures la quitter en trombe avec, dans la première, un homme dissimulant son visage.

Le docteur Péchier, 47 ans, qui clame son innocence, avait été placé mardi matin en garde à vue.

Le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux, a annoncé qu'il tiendrait une conférence de presse à 17H30.

Anesthésiste reconnu localement, Frédéric Péchier avait été mis en examen en 2017 pour sept empoisonnements. Il avait été laissé libre sous contrôle judiciaire, avec l'interdiction d'exercer sa profession.

Après une enquête préliminaire parallèle de deux années, la justice cherche désormais à faire la lumière sur son éventuelle implication dans une cinquantaine d'autres incidents médicaux suspects qui pourrait dissimuler des "faits d'empoisonnement potentiels", selon une source proche du dossier.

Parmi les sept cas d'empoisonnements pour lesquels l'anesthésiste est mis en examen depuis 2017, deux personnes sont décédées.

Tous ces patients, âgés de 37 à 53 ans étaient en clinique pour subir des interventions chirurgicales sans difficultés particulières. Ils avaient pourtant tous fait des arrêts cardiaques et seuls cinq ont pu être réanimés. Le docteur Péchier avait été appelé pour en secourir certains.

Ces arrêts cardiaques avaient été provoqués par l'administration de doses potentiellement létales de potassium et d'anesthésiques, a établi l'enquête.

Privilégiant la thèse du "pompier pyromane", les enquêteurs le soupçonnent d'avoir sciemment modifié les poches d'injection de confrères afin de provoquer des incidents opératoires pour exercer ensuite ses talents de réanimateur.

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