L'artiste Arthur Nauzyciel à la tête du Théâtre national de Bretagne

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Par AFP
Publié le 02 novembre 2017 - 10:44
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Le directeur du Théâtre national de Bretagne, Arthur Nauzyciel, à Rennes, le 31 octobre 2017
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© Damien MEYER / AFP
Le directeur du Théâtre national de Bretagne, Arthur Nauzyciel, à Rennes, le 31 octobre 2017
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Pour la première fois en 26 ans, le Théâtre national de Bretagne (TNB) de Rennes, est entre les mains d'un artiste, le comédien et metteur en scène Arthur Nauzyciel, dont la nomination marque une "rupture" avec son prédécesseur François Le Pillouër.

Arthur Nauzyciel a officiellement pris le 1er janvier 2017 ses fonctions à la tête du TNB, mais dix mois se sont écoulés avant que le rideau ne se lève enfin sur sa première saison complète aux commandes.

Dix mois pour prendre ses marques, refondre l'identité visuelle de l'institution et assurer la transition avec son prédécesseur, François Le Pillouër, un intendant resté pendant plus de deux décennies à la barre du paquebot breton.

"La rupture avec la direction précédente, s'il y en a une, c'est la nomination d'un artiste. Je ne dis pas ça en terme qualitatif, mais dans la façon de penser le projet", confie M. Nauzyciel à l'AFP.

"Le projet est né du plateau, d'une pratique. Ma vibration passe par ce canal-là, par le corps, le ressenti de ce qu'est l'état de création, de ce qu'est être sur une scène."

"J'ai été acteur, metteur en scène, intermittent, j'ai créé ma compagnie, j'ai dirigé un autre centre dramatique. J'ai un peu traversé toute la chaîne (...) Le rapport que je vais avoir avec les autres artistes, l'équipe et le public est forcément d'une autre nature", ajoute-t-il.

La gestion du TNB a été épinglée par la Chambre régionale des comptes en 2014, alors que M. Le Pillouër avait créé la polémique, avant les élections municipales, en envoyant à des milliers d'abonnés un courriel faisant la promotion de la politique culturelle de l'équipe socialiste sortante.

- La Dame aux camélias à l'automne 2018 -

Après avoir dirigé pendant neuf ans le CDN d'Orléans, M. Nauzyciel rejoint l'un des plus gros théâtres subventionnés de France, mais il affirme ne pas avoir de "vision verticale de l'ambition".

"Mon ambition personnelle est de réussir ma vie d'homme et d'artiste. Je ne me suis jamais visualisé directeur de théâtre, c'est vraiment pour moi un outil pour inscrire quelque chose dans un paysage théâtral et dans une ville", insiste le jeune quinquagénaire.

Ce natif de Paris n'avait encore jamais joué dans la capitale bretonne. Il a donc profité de sa première saison au TNB, sur le thème "Nous sommes séparés", pour "se raconter" et "se présenter" à son nouveau public à travers trois de ses créations, "très personnelles" et "fondatrices": Julius Caesar, L'Empire des lumières et Jan Karski (mon nom est une fiction).

"Il me semblait pertinent de commencer par montrer des spectacles importants dans le parcours du metteur en scène qui va diriger ce théâtre pendant quelques années", explique-t-il.

Il faudra donc attendre l'automne 2018 pour découvrir sa prochaine création, La Dame aux camélias, qui marquera selon lui un premier "vrai rendez-vous" avec le public rennais: "Nous serons alors à peu près synchronisés."

- Un festival pluridisciplinaire -

Les Rennais auront le temps d'ici-là de faire connaissance avec ses seize artistes associés, parmi lesquels les écrivains Marie Darrieussecq et Yannick Haenel, les musiciens Albin de la Simone et Keren Anne et les chorégraphes Damien Jalet et Sidi Larbi Cherkaoui.

"Par goût et de par mon parcours, j'ai toujours été très intéressé par les autres disciplines", note M. Nauzyciel, qui a suivi des études d'arts plastiques et de cinéma.

Le festival annuel du TNB offrira d'ailleurs, du 9 au 25 novembre, une programmation pluridisciplinaire. Il s'agira, d'après le directeur, d'un "concentré de ce qu'est la saison, avec une alternance de créations et de reprises".

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