Le collectif Inter-urgences "réfléchit à de nouveaux arrêts maladie groupés"

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 08 septembre 2019 - 02:01
Image
Manifestation le 6 juin 2019 à Paris pour demander une revalorisation salariale et une hausse des effectifs aux urgences
Crédits
© Aurore MESENGE / AFP/Archives
Manifestation le 6 juin 2019 à Paris pour demander une revalorisation salariale et une hausse des effectifs aux urgences
© Aurore MESENGE / AFP/Archives

Le collectif Inter-Urgences, à l'origine d'une grève qui touche près de la moitié des services publics d'urgences, "réfléchit à de nouveaux arrêts maladie groupés" cet automne si le gouvernement ne répond pas à ses revendications, avertit son président, Hugo Huon, dans une interview au Journal du dimanche.

Sans ce type d'action, la ministre de la Santé Agnès Buzyn "n'aurait pas bougé. Elle a vraiment une attitude de médecin. Ce n’est pas idéal pour gérer un conflit de paramédicaux. Elle ne négocie pas vraiment", juge Hugo Huon, pour qui la ministre "fait semblant devant les caméras de télévision mais la discussion ne s'engage pas".

"On réfléchit à de nouveaux arrêts maladie groupés", indique-t-il tout en reconnaissant que "ce n'est pas évident. Certains ont peur". Mais "d'autres trouvent que ce n'est pas éthique mais si on baisse les bras, on signe la mort de certaines missions de service public".

Pour que le mouvement s'arrête , "il faudrait qu'Agnès Buzyn accepte nos revendications, qu'elle arrête de séparer la ville et l'hôpital pour régler le problème d'accès aux soins, qu’elle mette beaucoup d'argent sur la table, que Bercy ouvre les vannes. Si les décisions prises ne sont pas à la hauteur, on essaiera cet automne de fédérer tout l'hôpital, l'ensemble des structures de soin", avertit-il.

Début juin, des personnels des hôpitaux Saint-Antoine et Lariboisière à Paris ne s'étaient pas présentés à leur prise de service, car en arrêt maladie. Ce type d'action, "c'est dévoyer ce qu'est un arrêt maladie", avait alors critiqué la ministre de la Santé.

Mme Buzyn a annoncé la semaine dernière de nouvelles mesures pour lutter contre la "surchauffe" des urgences, notamment la possibilité d'"admission directe" pour les personnes âgées et la "vidéo-assistance" dans tous les Samu.

D'autres annonces sont prévues lundi, jour où elle recevra "tous les acteurs du secteur", des syndicats et fédérations hospitalières aux représentants des médecins libéraux et du collectif Inter-Urgences.

Sans attendre, plusieurs organisations de médecins hospitaliers ou urgentistes ont toutefois décidé de "rejoindre la mobilisation portée par le collectif" et de participer à son assemblée générale mardi à Saint-Denis.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.