Le Conseil d'Etat inflige deux revers aux anti-vaccins

Auteur:
 
Par AFP - Paris
Publié le 06 mai 2019 - 18:28
Image
Le Conseil d'Etat valide le passage de 3 à 11 vaccins obligatoires pour les enfants
Crédits
© FRED TANNEAU / AFP/Archives
Le Conseil d'Etat valide le passage de 3 à 11 vaccins obligatoires pour les enfants
© FRED TANNEAU / AFP/Archives

Les anti-vaccins ont subi lundi deux revers devant le Conseil d'Etat: il a validé le passage de 3 à 11 vaccins obligatoires pour les enfants et rejeté la demande de retrait de ceux qui contiennent de l'aluminium.

Dans la première décision, la plus haute juridiction administrative a estimé que l'extension du nombre de vaccins obligatoires n'était pas contraire au "droit à l'intégrité physique et au respect de la vie privée", car elle était justifiée "par la protection de la santé publique".

Le Conseil d'Etat a ainsi débouté la Ligue nationale pour la liberté des vaccinations, qui l'avait saisi pour contester cette extension.

Il a rejeté les arguments de cette association "compte tenu de la gravité des maladies, de l'efficacité de ces vaccins et de la nécessité de les rendre obligatoires pour atteindre une couverture vaccinale satisfaisante pour l'ensemble de la population".

Le passage de trois à onze vaccins obligatoires, voulu par la ministre de la Santé Agnès Buzyn, s'applique aux enfants nés à partir du 1er janvier 2018.

Dans une décision distincte, le Conseil d'Etat a jugé que le gouvernement avait légalement le droit de refuser de retirer les vaccins obligatoires contenant de l'aluminium.

"Le rapport entre les bénéfices et les risques des vaccins contenant des sels d'aluminium est favorable et les autorités sanitaires ont donc pu légalement refuser leur retrait", a-t-il estimé.

Il avait été saisi sur cette question par quelque 3.000 personnes. Elles contestaient le refus de la ministre de la Santé d'obliger les fabricants de vaccins à ne pas utiliser de sels d'aluminium comme adjuvants.

Les adjuvants sont des substances utilisées pour accroître l'efficacité de certains vaccins en augmentant la réponse immunitaire.

Les sels d'aluminium sont le plus ancien adjuvant utilisé, depuis les années 1920, et sont présents dans de nombreux vaccins.

Mais certaines associations estiment que l'aluminium des vaccins est dangereux et peut provoquer des maladies, ce qui n'est pas prouvé scientifiquement.

"Aucun lien de causalité n'a pu être établi, à ce jour, entre les sels d'aluminium présents dans huit vaccins obligatoires et les maladies auto-immunes ou l'autisme", a rappelé le Conseil d'Etat, selon qui "le recours à ces sels d'aluminium est, en l'état des connaissances scientifiques, indispensable à l'efficacité de la vaccination elle-même".

"Ces produits, utilisés depuis 1926, sont bien tolérés et très efficaces et ne pourraient être remplacés dans l'immédiat", a-t-il ajouté.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.