Le "parrain" marseillais Gérald Campanella mis en examen pour assassinat
Gérald Campanella, considéré comme l'un des "parrains" du crime organisé à Marseille, interpellé dimanche après plus de deux ans de fuite, a été mis en examen mercredi notamment pour assassinat en bande organisée et association de malfaiteurs, a-t-on appris auprès de sources concordantes.
M. Campanella a déjà été condamné à 10 ans de prison fin 2016 dans un dossier centré sur la découverte d'importants dépôts d'armes et d'explosifs à Marseille. Me Jean-Jacques Campana, son avocat, a indiqué que son client s'opposerait à ce jugement prononcé en son absence, afin d'obtenir un nouveau procès.
Mercredi soir, Gérald Campanella a été mis en examen pour assassinat en bande organisée, association de malfaiteurs en vue de commettre un assassinat, port et transport d'armes, acquisition et cession d'armes et détention de faux documents administratifs, a précisé à l'AFP le procureur de la République Xavier Tarabeux.
Le débat contradictoire sur son placement en détention était en cours mercredi soir, a-t-il ajouté.
A 49 ans, Gérald Campanella , sous le coup d'un mandat d'arrêt, a été interpellé après que la police a intercepté des contacts téléphoniques. "Il a été pris en filature à la gare d'Aix-en-Provence alors qu'il revenait de l'étranger et interpellé à Riez (ndlr: Alpes-de-Haute-Provence)", a expliqué Me Campana à l'AFP.
M. Campanella faisait l'objet d'une commission rogatoire, émise par un magistrat de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS), qui traite notamment la criminalité organisée.
"Nous contestons l'association de malfaiteurs, puisque toutes les personnes présentées dans ce dossier ont été relâchées, et l'assassinat", a commenté Me Campana, ajoutant que "la seule découverte de son ADN sur une douille parmi 50 ne permet pas de l'incriminer".
Fiché au grand banditisme, Gérald Campanella a été condamné en 2005 à une peine de cinq ans de prison pour un dossier d'escroquerie. Parti en Floride, il avait déjà été arrêté peu après un premier retour en France, en juin 2010, lors d'un coup de filet dans le milieu corso-marseillais, sur fond d'enquête liée à des machines à sous.
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