L'ex-policier soupçonné de vendre des informations sur le darknet de nouveau mis en examen

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Par AFP - Marseille
Publié le 17 octobre 2020 - 12:26
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"Haurus", un ex-agent français déjà connu de la justice pour une affaire sur le darknet, a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire dans un autre dossier
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"Haurus", un ex-agent français déjà connu de la justice pour une affaire sur le darknet, a été de nouveau mis en examen et placé sous contrôle judiciaire pour association de malfaiteurs et corruption passive, a annoncé samedi la procureure de Marseille.

Le juge des libertés et de la détention l'a placé sous contrôle judiciaire et a aussi imposé à Haurus de ne pas se rendre dans les Bouches-du-Rhône, ni d'entrer en contact avec un deuxième homme, mis en examen et placé en détention provisoire dans cette affaire, a précisé Dominique Laurens dans un communiqué.

Haurus a été mis en examen pour corruption passive et association de malfaiteurs en vue de commettre des crimes en bande organisée, comme son complice présumé placé en détention provisoire, également été mis en examen pour corruption active, a précisé Mme Laurens à l'AFP.

Selon Le Parisien-Aujourd'hui en France qui avait révélé le placement en garde à vue de Haurus dans cette affaire, les enquêteurs le soupçonnent d'avoir transmis des informations tirées des "fichiers de police ayant facilité plusieurs règlements de comptes dans le milieu marseillais". Le quotidien citait parmi ces règlements de compte le meurtre d'un homme appartenant au narcobanditisme marseillais dans son quartier de la Capelette le 5 avril 2018.

L'homme qui se faisait appeler Haurus sur le darknet, avait été repéré en juin 2018 par les enquêteurs de l'Office central pour la répression de l'immigration irrégulière et l'emploi d'étrangers sans titre (Ocriest) lors d'une veille classique sur ce réseau parallèle et mis en examen fin septembre 2018.

Sur ce réseau où les échanges sont totalement anonymisés, Haurus proposait la vente d'informations confidentielles en échange d'un règlement en Bitcoins.

Moyennant 100 à 300 euros, il fournissait aussi bien des factures téléphoniques détaillées que des données de géolocalisation mais aussi des "doublettes", des copies parfaites de pièces d'identité ou permis de conduire déjà en circulation.

L'agent, aujourd'hui âgé d'une trentaine d'années, avait été déjà mis en examen fin septembre 2018, tout comme son compagnon, avec qui il menait grand train, partant régulièrement en voyage et fréquentant les grands hôtels.

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