A Limoges, des médecins testent un dispositif d'alerte unique en France

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Par AFP - Limoges
Publié le 28 juin 2018 - 15:58
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Une quarantaine de médecins opérant au sein du système de garde de Limoges testent depuis quelques semaines un dispositif d'alerte unique en son genre, qui leur permet de prévenir silencieusement le S
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© PHILIPPE HUGUEN / AFP/Archives
Une quarantaine de médecins opérant au sein du système de garde de Limoges testent depuis quelques semaines un dispositif d'alerte unique en son genre, qui leur permet de prévenir
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Une quarantaine de médecins opérant au sein du système de garde de Limoges testent depuis quelques semaines un dispositif d'alerte unique en son genre, qui leur permet de prévenir silencieusement le Samu et la police en cas d'agression.

C'est l'Ordre des médecins de la Haute-Vienne qui a piloté durant deux ans le développement de ce dispositif baptisé "SécuriMed", inspiré d'une application permettant de retrouver des chiens de chasse perdus.

Il se présente sous la forme d’un simple bouton poussoir que le médecin agressé, ou qui se sent menacé, active, ce qui envoie simultanément une alerte courriel au SAMU et au commissariat central de Limoges.

Le courriel contient le nom et le numéro de téléphone du médecin en difficulté, ainsi qu'un lien pour le géolocaliser. A charge pour le Samu de procéder à "la levée de doute" en contactant le praticien. "S'il ne décroche pas, on considère que la police peut intervenir", explique à l'AFP le Dr Eric Rouchaud, référent "sécurité" de l'Ordre départemental.

"C'est la simultanéité de l’alerte qui le rend si original et opérationnel", estime-t-il.

La police envoie alors la patrouille la plus proche et , avec "environ onze équipes mobilisables", le temps d'intervention est de seulement "cinq à sept minutes maximum", selon le Dr Rouchaud.

Avec moins de 20 agressions déclarées par des médecins par an en moyenne, le département est peu exposé contrairement à « des secteurs comme l'Ile-de-France", reconnaît le médecin, mais cela n'empêche pas "un sentiment d'insécurité bien réel qui peut contribuer à rendre l’échange avec le patient tendu", explique-t-il.

Après la phase de test gratuit, ce système unique en France sera proposé à l'ensemble des médecins de Limoges contre une participation d'environ 80 euros, puis déployé à travers le département de la Haute-Vienne d'ici la fin de l'année.

L'Ordre national des médecins et le ministère de l'Intérieur suivent ce déploiement et pourraient l'étendre au niveau national, selon le Dr Rouchaud. "On l'a développé sous forme associative, mais nous serions très heureux que notre idée peu coûteuse, développée entièrement à Limoges grâce à une coopération exemplaire entre l'Ordre, la police et l’hôpital, soit proposée ailleurs", dit-il.

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